Mardi de cette semaine, 16 aout, par un soleil éclatant comme à l’habitude, pas de vent, une mer d’huile, nous avons fait une belle et grande balade dans la Lagune Nord
une partie de l’équipage est déjà confortablement installé à l’avant

Le Cap’tain est à la barre, assisté du Second

l’échosondeur, instrument indispensable sur la lagune, est paré…. Il indique la profondeur, ici 2,50 mètres, et la température de l’eau, 25,5° Celsius, pas de problème pour faire trempette

Un petit GPS basique juste pour indiquer la vitesse du bateau, tous les canaux et presque tous les chenaux étant limités sur la lagune… Pas intérêt de se faire prendre en défaut par les gardes côtiers, ou la capitainerie du port, ou par les agents assermentés du « Parc lagunaire »

et enfin une sirène à la proue qui n’est autre que Stefania, ma cousine germaine

voici un des paysages typiques de la Lagune Nord…. Au premier plan une « Barena », derrière une île habitée avec son campanile, et tout au loin à l’horizon, on devine les montagnes, soit en l’occurrence les Dolomites qui sont à 150 bornes environ de Venise

Vous allez me demander c’est quoi une « Barena » ou des « Barene » ? Les barene sont des terrains marécageux de forme tabulaire, typiques des lagunes, périodiquement submergées par les marées. Le nom « barena » dérive du vocable Vénitien « baro » qui désigne une touffe d’herbe ou un buisson…. en Français, la traduction la plus proche serait : « marais salant »…. Elles sont traversées de petits ruisseaux ou rigoles naturelles, dites, en langue vénitienne, « ghebi » et recouvrent une grande superficie de la lagune…. Les barene sont très importantes du point de vue écologique : elles contribuent à favoriser les échanges hydriques entre mer, fleuves et lagune et modèrent l’action du « moto ondoso » le mouvement des vagues provoqué par le trafic incessant de la navigation…. S’il y avait moins de barene tout l’écosystème lagunaire serait en danger, Venise et toutes les îles environnantes seraient à la merci des courants…. C’est en plantant des millions de « piloti » pour établir des fondations solides sur le sol spongieux des « barene » que fut construite Venise…. Pour construire rien que l’église de la Salute, il fallut 1 006 657 pilotis de 4 mètres de long…. Ci-dessous, des « barene » vues d’avion….

mais continuons la promenade…. Derrière cette « barena » nous voyons l’île de San Francesco del Deserto entourée de pins et de sapins…. Cette île se visite, elle abrite un magnifique monastère tenu par l’ordre des Franciscains, évidemment….

un peu plus loin nous apercevons l’île de Burano avec son campanile….

Là c’est une petite île privée, je donnerais tout l’or du monde que je n’ai pas pour y habiter….

et sa petite entrée particulière….

plus loin nous croisons un magnifique voilier….

Une famille autochtone, avec leurs petits bateaux, a déniché une petite plage pour piqueniquer au milieu des barene…. Là, on devine bien les Dolomites en arrière-plan….

une petite baraque sur un îlot

et encore les barene

Stefania qui connait la lagune mieux que sa poche, prend la barre…. On ne peut pas dire que ma cousine manque de charme

et toujours les barene et sa maigre végétation typique…. Elles sont aussi le paradis des oiseaux marins, malheureusement, je n’ai pas eu le temps d’en prendre un seul en photo….




Nous traversons maintenant un canal dans la presqu’ile Nord de la Lagune et nous passons devant la commune de « Cavallino » (en français « petit cheval »)…. Voici la statue d’où la commune tirerait son nom

et enfin retour à Venise même, dans le sestiere de Castello sur le canal qui prolonge la via Garibaldi… à 30 mètres demeure Stefania….

A la prochaine…..