C’est dans les superbes locaux de « L’alliance Française », à mi-chemin entre la place San Marco et le Pont de Rialto, et dont on aperçoit les balcons depuis le pont historique des « Baratteri », que s’est tenu le vernissage de l’exposition « LA PLANETE BLEUE » de Hugues Husson, alias Hugo H. comme l’indique la signature de ses tableaux.

La série de 7 toiles que nous présente Hugo est un hommage à la terre, planète ou la présence d’eau liquide a permis l’éclosion de la vie. Une vie qui a pris dans la nature des formes d’une diversité étonnante. Une diversité réalisant un équilibre parfait mais fragile. Et la menace qui pèse sur cet équilibre est uniquement due à l’homme.
Pour Hugo, il est nécessaire de développer une conscience environnementale pour épargner notre planète bleue qui paraît chaque jour plus petite.
Sitôt passé la porte d’entrée, l’affiche nous accueille….

Le vernissage fut un véritable succès dans les salles historiques mais relativement restreintes du « Ca’ Venier » qui abritent l’Alliance Française, c’est plus d’une centaine de personnes qui furent au rendez-vous !….


Toute la colonie franco- vénitienne était présente se reconnaissant bien par les « bisous » sur les joues, typiquement français….

Les amis arrivent au fur et à mesure….

Les ravissantes Esmeralda et Erica….

Hugo, l’artiste, félicité par Philippe Richard, célèbre marchand de tableaux du Nord-Est de la France….

Même notre Patriarche, Alberto Boaretto, avait fait le déplacement….

Les 7 tableaux étaient répartis dans 5 salles différentes, dont l’entrée des lieux, et c’est à un jeu de piste insolite que se sont livrés les visiteurs pour découvrir les œuvres de l’artiste….


Sous les magnifiques plafonds de ce petit « Palazzo »….


Et la vue magnifique depuis les balcons….

Bien sûr, le buffet n’était pas oublié et le « Prosseco » a coulé à flot….

Mais revenons aux 7 œuvres de l’artiste que nous allons redécouvrir ensemble, en bilingue :
1 – L’ELEMENT AQUATIQUE
Les trois états de la matière (solide, gazeux et liquide) constituent ce triptyque.
- « Nuage » (Huile sur toile 100x150cm)
C’est l’eau sous forme gazeuse, le ciel, notre atmosphère respirable qui filtre les rayons du soleil, un symbole du cycle de l’eau, l’eau douce si précieuse à la vie sur terre. C’est évidemment le plus bleu des trois tableaux.
1 – L’ELEMENTO ACQUATICO.
I tre stati della materia (gassoso, liquido e solido) costituiscono questo trittico.
* »Nuvola » (olio su tela, 100×150 cm)
È l’acqua nella sua forma gassosa, il cielo la nostra atmosfera respirabile che filtra i raggi del sole, un simbolo del ciclo dell’acqua, l’acqua dolce così preziosa per la vita sulla terra. È ovviamente il più blu dei tre quadri.

- « Iceberg » (Huile sur toile 100x150cm)
C’est l’eau sous forme solide : la glace. L’iceberg est aussi le symbole de notre impact sur l’environnement. La fonte des glaces polaires qui s’accélère avec le réchauffement climatique (un sujet de préoccupation pour Venise comme pour n’importe quelle zone littorale). Les teintes de ce tableau sont à mi-chemin entre le « nuage » et les « bulles ».
* « Iceberg » (olio su tela, 100×150 cm)
È l’acqua nella sua forma solida, il ghiaccio. L’iceberg è anche il simbolo del nostro impatto sull’ambiente. Lo scioglimento dei ghiacci polari sta accelerando il riscaldamento globale (una preoccupazione per Venezia come per qualsiasi zona costiera). I colori in questo quadro sono a metà strada tra « Nuvola » e « Bolle »

- « Bulles » (Huile sur toile 100x150cm)
C’est l’eau sous forme liquide. Une toile un peu plus personnelle car c’est un souvenir de plongée (au palier de décompression, il n’y a pas toujours grand chose à faire que regarder ses bulles monter vers la surface). Même si la vue est très figée, comme si le temps s’était arrêté, les contorsions des bulles indiquent les mouvements de l’eau, la fluidité de l’élément liquide. La couleur tire sur le vert. C’est l’adriatique, au large de Venise. L’eau ici, c’est également la mer, berceau de la vie sur terre.
* « Bolle » (Olio su tela 100x150cm)
È l’acqua liquida. Una tela un po’ più personale, perché è un ricordo di immersioni (durante il periodo di decompressione, non c’è molto da fare, se non guardare le bolle che salgono in superficie). Anche se la visione è fissa, quasi come se il tempo si fosse fermato, le contorsioni delle bolle indicano il movimento dell’acqua, la fluidità dell’elemento liquido. Il colore vira verso il verde. Si tratta dell’Adriatico qui al largo di Venezia. L’acqua qui è quella del mare, la culla della vita sulla terra.

2 – LA VIE
• « Le vieux manguier » (Huile sur toile 110x220cm)
Après la matière, la vie. Un arbre, la vie végétale. Représenté de face, comme un individu : ce tableau est un portrait. En fait, un grand arbre s‘apparente plutôt à une colonie. Il est multiple et sa grande dimension lui permet d’abriter d’autres plantes ainsi que de nombreux animaux. C’est un petit monde à lui seul. Un monde vert sur la terre ferme
2 – LA VITA
* « Il vecchio mango » ( Olio su tela 110x220cm )
Dopo la materia, la vita. Un albero, la vita vegetale. Rappresentato di fronte, come un individuo: questo quadro è un ritratto. In realtà un grande albero è più come una colonia. È un multiplo e la sua dimensione permette di accogliere altre piante e molti animali. E’ un piccolo mondo a sé. Un mondo verde sulla terraferma.

« Le gorille » (Huile sur toile 80x160cm)
Notre plus proche cousin génétique, menacé d’extinction par l’homme (80% des gorilles occidentaux (Gorilla gorilla) ont disparu en trois générations (60 ans)). Pas de malveillance pour autant dans ce regard. Un regard vide. Un regard pensif. Ce gorille ne nous regarde pas directement mais pense à nous, à l’humanité dans son ensemble. Regarder cette toile nous ramène à nous même et à une réflexion sur notre impact environnemental. Pour accentuer le rapport entre nous et lui (ou plutôt elle, je pense), j’ai prêté mes propres iris (les seuls éléments colorés) à ces yeux immenses.
* » Gorilla » ( Olio su tela 80x160cm )
Il nostro più vicino cugino genetico, minacciato dall’uomo (l’80% dei gorilla occidentali ( Gorilla gorilla ) è scomparso in tre generazioni (60 anni)) . Nessuna malvagità in questo sguardo. Uno sguardo perso nel vuoto. Uno sguardo pensieroso. Questo gorilla non ci guarda direttamente, ma pensa a noi, l’intera umanità . Guardare questa tela ci riporta a noi stessi e a una riflessione sul nostro impatto ambientale. Per sottolineare il rapporto tra noi e lui ( o meglio, lei, credo), ho rappresentato le mie iridi ( gli unici elementi colorati) prestandole a questi occhi immensi.

3 – LA POLLUTION « BANALE »
« Sachet plastique » (Huile sur toile 50x60cm)
Un sachet jeté (ou emporté par le vent par négligence) finit à la mer et flotte entre deux eaux, emporté par le courant. Un angle de vue inhabituel. Un sujet esthétique malgré un sentiment de malaise pour l’observateur doté d’une conscience. Ce sachet présente un drapé translucide qui révèle son mouvement. L’objectif ici est de dénoncer la pollution sans montrer la laideur.
3 – L’INQUINAMENTO « BANALE ».
* » Sacchetto di plastica » ( Olio su tela 50x60cm )
Un sacchetto gettato (o portatovi dal vento, per trascuratezza) finisce in mare e galleggia tra due acque, trascinato dalla corrente. Un punto di vista insolito. Un problema estetico, nonostante una sensazione di disagio per l’osservatore munito di coscienza. Questa borsa ha una parte traslucida che rivela il suo movimento. L’ obiettivo è quello di denunciare l’inquinamento senza mostrare la sua bruttezza estetica.

- « Enfoiré » (Huile sur toile 50x150cm)
Pour terminer cette exposition à Venise, revenons à la lagune qui baigne Venise et qui foisonne de vie malgré notre pollution. Une pollution qui commence en l’absence de conscience environnementale. Combien de gens jettent leurs mégots chaque jour par terre ou directement dans l’eau, considérant que ce n’est pas de la pollution ? Je ne sais pas la proportion de mégots jetés mais heureusement que la ville est balayée tous les matins ! Les mégots qui finissent à l’eau ne seront pas ramassés. En tout cas, pour information, la production mondiale de cigarettes est de
4 000 000 000 000 par an (quatre millions de millions).
Ici nous sommes devant l’embarcadère des transports publics et regardons la surface de l’eau. Nous y voyons de petits poissons et quelques plantes aquatiques qui flottent en surface. Le ponton se reflète dans l’eau et nous y apercevons le bras de la personne qui jette son mégot dans l’eau par-dessus le garde-corps. L’ombre de la passerelle est également projetée dans l’eau, révélant la silhouette de cet « enfoiré ».
* « Bastardo » ( Olio su tela 50x150cm )
A completare questa mostra a Venezia, torniamo alla laguna che bagna Venezia e che è piena di vita nonostante il nostro inquinamento. Inquinamento che inizia in assenza di consapevolezza ambientale. Quante persone gettano i loro mozziconi ogni giorno per terra o direttamente in acqua, pensando che non stare inquinando? Non conosco la percentuale di mozziconi di sigaretta gettati, ma per fortuna la città è spazzata ogni mattina. Le cicche che finiscono in acqua non verranno, però, raccolte. In ogni caso, per conoscenza , la produzione mondiale di sigarette è di 4 000 000 000 000 all’anno (quattro milioni di milioni) .
Qui siamo davanti al capolinea dei vaporetti e guardiamo la superficie dell’acqua. Vediamo piccoli pesci e alcune piante acquatiche che galleggiano sulla superficie. Il pontone si riflette nell’acqua e noi ci accorgiamo del braccio della persona che getta il mozzicone in acqua oltre la ringhiera. Anche l’ombra della passerella dell’imbarcadero viene proiettata sull’acqua, rivelando la silhouette di questo « bastardo »

Et Hugo H. de conclure :
«Pour faire avancer les choses dans le bon sens, je pense que la conscience collective est le meilleur moteur… essayons de faire passer le message.»
«Per fare muovere le cose nella giusta direzione credo che la coscienza collettiva sia il miglior motore … cercando di fare passare il messaggio.»
Claudio Boaretto