LA GAY PRIDE A VENISE

Posté par Claudio Boaretto le 29 juin 2014

La Gay Pride à Venise c’était ce samedi 28 juin 2014…. Rendez-vous à 15 heures devant la Ferrovia (la gare) de Venezia Santa Lucia, puis cortège sur les ponts et les ruelles de la Sérénissime jusqu’à Rialto, pour se terminer au Campo San Polo, devant chez Florence, ma fille….

J’étais présent à la gare et la population «LGBTQ» était au rendez-vous….

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Avec force de drapeaux arc en ciel….

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Aux drapeaux violets avec le double symbole féminin dans un papillon (très beaux)…

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Jusqu’aux drapeaux des agnostiques venus soutenir la Gay Pride, nous pouvons y lire : « Bigots hypocrites puritains, de l’onde Pride, restez éloignés »….

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Drapeaux, mais pancartes et inscriptions aussi :
« homo ou hétéro, le Bon-sexe ne fait pas de différence » (jeu de mot, Bon-sexe étant pris ici dans un sens similaire à Bien-être)…

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Au fait que veux dire : «LGBTQ» ?….
Voilà, pas besoin de traductions :
« Lesbiche, Gay, Bisessuali, Trans e Queer »….

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Calicots en cours de préparation….

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 Il n’y avait pas que nos amis Homo présents, heu…, la cheftaine pas l’air rigolote….

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La RAI, la télévision italienne, était là aussi….

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Tout le monde rassemblé plus ou moins autour du kiosque….

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Où l’on peut acheter les t-shirt de la manifestation…

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Une partie du staff….

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Je me suis amusé à flasher quelques personnages symptomatiques du mouvement, ou originaux, ou mignons, ou hauts en couleur….

Quelques belles gueules….

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Un barbu d’enfer….

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Des qui se la jouent un peu craignos….

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Une féminité masculine assumée….

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Même combat…

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Lui aussi, dont le côté face….

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Rivalise avec le côté pile…

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Un t-shirt qui déchire !….

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Garçon ou fille ?….

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Garçon et fille….

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Garçons très filles…

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J’ai voyagé dans l’Ouest américain et au Canada, mais je ne reconnais pas la tribu malgré un petit côté huron ou iroquois….

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Un personnage exubérant et haut (dans tous les sens du terme) en couleur….

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Aussitôt assailli par les médias télévisés, il est déjà très grand, mais avec les talons hauts, le reporter lui arrive à l’épaule !….

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C’est la vedette du moment….

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Bien sûr, nous ne pouvions rater l’incontournable baiser !…

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Quelques pas de danse….

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Devant une chanteuse de tango à la voix chaude….

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Les couples homos, garçons et filles, évoluent sur la piste improvisée….

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Ces deux derniers couples dansent langoureusement et ont l’air éperdument amoureux…. Un plaisir que de les regarder….

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J’ai tenté une petite vidéo de 22 secondes pour que vous ayez aussi une idée du son et du mouvement…. J’ai dû filmer à l’aveugle car, avec mon appareil, en vidéo on ne peut pas filmer en regardant dans l’objectif, il passe automatiquement par l’écran et le soleil éblouissant m’obscurcissait complétement l’écran….Mille excuses alors pour l’arrêt brutal, mais j’étais dans le noir… 

Image de prévisualisation YouTube

En conclusion, l’amour, qu’il soit hétéro ou homo, c’est toujours absolument formidable !….

Claudio Boaretto

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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BARGES À LA GIUDECCA À VENISE par HUGO H

Posté par Claudio Boaretto le 23 juin 2014

Cela faisait quelques temps déjà qu’Hugo ne nous avait pas sorti une toile de son atelier, depuis le mois de janvier exactement… mais bon, la vie que nous vivons à Venise est intense et nous sommes les premiers surpris de voir s’écouler si rapidement  les semaines, les mois et les saisons….

Mais nous n’avons rien perdu pour attendre, voilà exactement le genre de tableau sur Venise, l’authentique Venise, que je préfère parmi les œuvres de mon gendre…

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Huile sur toile de 50x150cm

Voici ce qu’en dit l’artiste quant à la genèse de ce tableau :

« Dans la série des vues de Venise hors de la “carte postale”, voici un paysage urbain visible uniquement depuis la lagune. Nous sommes au sud de l’île de la Giudecca, elle même constituant la partie la plus méridionale de la ville. Plein sud, donc face à la lagune, et aussi face au soleil ! »

« J’avais commencé ce tableau il y a quelques années puis je l’avais laissé en plan un moment, découragé par la foule de détails à y rendre… Combien d’heures m’ont-elles été nécessaire pour l’achever ? Je ne saurais le dire… »

Maintenant laissons Hugo H. nous parler du côté technique de l’œuvre :

« Mon obsession pour cette lumière crue m’a amené ici à travailler sur la saturation de la couleur, rendue ici sur les rouges et verts des barges au premier plan. »

« Comme à mon habitude, les sujets sont présentés de façon frontale, ces tas de ferraille aux couleurs criardes posant fièrement devant moi. La perspective est écrasée au maximum, comme si nous voyions la scène à grande distance. Jusqu’à l’exagération parfois : les toitures, par exemple, deviennent de simples textures régulières… »

« L’idée ici est de travailler le contraste chromatique entre le premier plan très coloré et l’arrière plan des maisons aux teintes «désaturées», toutes en ocres jaunes et roses. Derrière le tout métallique des outils flottants, le tout minéral des habitations des ouvriers. Entre ces deux plans s’intercale un fatras de bois, de caisses, de sacs très gris… »

Prix du tableau : 850€…

Comme je le dis toujours à Hugo, avec ton talent et les heures passées dans ton atelier, tu vends tes œuvres à un prix ridiculement bas… Vu l’originalité et l’authenticité de tes toiles, particulièrement sur Venise, si j’étais ton agent, je doublerais les prix !… Que les amateurs se dépêchent, un jour viendra…

Claudio Boaretto

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L’ATELIER DU MAITRE D’ART, RENATO BOARETTO, né à VENISE

Posté par Claudio Boaretto le 20 juin 2014

Renato Boaretto, créateur d’automates né à Venise en 1942, fut élevé au titre de « Maître d’Art » en 1995 par le ministre de la Culture….

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 Renato est un artisan d’art reconnu et sollicité aussi bien par des collectionneurs privés d’automates que par les conservateurs et les scénographes…. Ses domaines d’activité sont extrêmement variés : restauration ou restitution de pièces rares du 18e siècle, création de scènes en mouvement pour des musées et les parcs d’attraction, réalisation d’objets précieux animés en joaillerie, collaboration avec des scénographes et des artistes contemporains (notamment, l’art cinétique), etc…

Voici un petit échantillon de ses œuvres, la marquise et l’artiste peintre….

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Ou ce chouan grandeur nature qui vous attend à l’entrée du musée des automates à La Rochelle….

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Renato, bien que maitre d’art, n’en reste pas moins mon frère aîné, et, de ce fait, le tonton de ma fille Florence…. Nous profitons de notre passage à Paris en ce mois de juin 2014 pour visiter son atelier…

Il faut savoir que, quand Renato conçoit, crée et réalise un automate, il fait tout, manuellement, du début jusqu’à la fin…. Alors il devient tout à tour inventeur, concepteur, mécanicien, électricien parfois, sculpteur, dessinateur, peintre, couturier, coiffeur, bijoutier, etc.…

La première chose qui m’a frappé en pénétrant dans l’atelier de cet «artiste», c’est l’impression de me trouver dans une mini-usine !…

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(Je présente toutes mes excuses au préalable pour la qualité médiocre des « foto » car n’ayant pas mes appareils, j’ai tout «fotografié» avec mon petit «telefonino»)….

Je lui demandais donc de passer en revue tous ces outils, domaines mystérieux pour moi affublés de deux mains gauches totalement inaptes au travail manuel…

Premier instrument barbare, la scie à chantourner avec soufflerie servant à faire des découpes précises et délicates…

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Le pantographe pour découper le métal ou le bois à une échelle différente que le modèle…

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La fraiseuse… Alors là, j’ai compris que la fraiseuse ne sert pas à récolter les fraises !… C’est une machine-outil utilisée pour usiner tous types de pièces mécaniques…

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Le tour à métaux…. Bon, je sais, c’est aussi une machine-outil…

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D’ailleurs, il doit bien s’en servir car il a un second tour (dans son sac)…

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La scie à coupe d’onglets…

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Une perceuse légère…

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Une perceuse à colonne…

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Une deuxième perceuse à colonne, pas la même distance, pas la même puissance….

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Un étau ancien, très beau…

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Un autre étau, normal, plus «petit mais costaud»…

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Une scie circulaire pour les pièces métalliques…

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Les meules…

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La scie à ruban…

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Les machines à main, autres ponceuses, perceuses, visseuses, etc…

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Marteaux, tenailles, pinces ou tournevis, l’embarras du choix !…

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Inévitablement, les clous, chevilles, goupilles, cavaliers, poulies, etc…

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Une bigorne…

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Anachronique, mais s’intégrant dans le contexte, les yeux des automates…

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L’occasion pour Hugo de nous faire un personnage de dessin animé, trop drôle…

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Des mains, des têtes, moulées ou sculptées par Renato…

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Les perruques pour les coiffer…

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Les bobines de fil car il se doit aussi d’être couturier….

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Les tissus pour coudre les costumes des automates….

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Réserve de perles…

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De petits bijoux à l’échelle des automates, fabriqués toujours par Renato, et qui seront plaqués or…

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Les palettes de l’artiste….

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Les pinceaux, les couteaux…

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Les boites à musiques…

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À l’ancienne….

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Les clefs pour remonter les mécanismes….

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Je vais m’arrêter là car il faudrait plusieurs «Prévert» pour faire l’inventaire exhaustif de cet atelier…

On trouve des trucs inattendus chez le grand frère, comme cet «Automate de gare» en restauration….

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On mettait une pièce dans le « bastringue », ça faisait de la musique et les musiciens se bougeaient dans le rythme…

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Maintenant nous rencontrons, ici et là, quelques automates inachevés ou en construction…

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Celui-ci fut exposé tel quel, pour montrer le système des mécanismes au public…

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J’avais oublié !… La signature du créateur d’automate se trouve en général sur la clef servant à remonter le mécanisme… Voici la clef de signature de Renato Boaretto, avec ses initiales…

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Comme on peut le voir sur cet automate où il devait représenter son métier sur un mannequin…. Mannequin qui fut exposé à Chicago pour l’exposition des Grands Ateliers de France…

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Toujours dans cet atelier, l’automate «Équilibriste à l’ombrelle»… 

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Automate à cinq mouvements… Elle se tient en équilibre sur une main….

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L’autre main s’écarte et la voici à l’horizontale…

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Elle se redresse encore…

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Pour se retrouver à la verticale en tournant sur elle-même….

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Elle tourne dans le vide quelques instants et réalise ensuite quelques exercices avec ses jambes…

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Elle entame sa descente…

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Passe en dessous de l’horizontale…

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Pour rejoindre sa position initiale…

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En retournant sur elle-même…

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Et voilà, le cycle est terminé, magnifique !…

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Allez, juste pour le plaisir, un dernier automate…. L’illusionniste à l’éventail…

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Automate électrique à 6 mouvements…. Il cache sa tête derrière l’éventail…

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Quand il retire l’éventail, la tête a disparu….

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Commence alors à s’ouvrir lentement la boite magique à notre droite….

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Où apparait la tête de l’illusionniste….

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La boite se referme, l’éventail revient en place…

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L’illusionniste écarte une nouvelle fois l’éventail…

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Et sa tête est revenue…

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Le scénario continue, il se cache une nouvelle fois le visage…

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La tête disparait à nouveau et le bras droit de l’automate se lève….

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Ainsi que le couvercle de la sphère….

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D’où ressort la tête de l’illusionniste….

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Ensuite, l’éventail revient, la sphère se referme, l’éventail s’écarte à nouveau pour que la tête revienne à sa bonne place….

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Et l’automate nous désigne la montre qui apparait au-dessus de sa tête…. Car cet automate est un automate de vitrine conçu pour un grand horloger-joaillier suisse…. Le moteur est électrique et se déclenche avec une télécommande car l’automate était installé à l’intérieur d’un vitrage blindé….

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L’illusionniste a achevé son cycle… Il a fallu 500 heures de travail à Renato pour réaliser cet automate… coût : 30500€…

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Je terminerai ce reportage en vous parlant d’un autre chef-d’œuvre de mon maitre d’art de frère ; le lion de Léonard de Vinci dont Renato a fait la réplique pour le musée Léonard de Vinci au château du Clos Lucé à Amboise.….

Selon les témoignages de l’époque, le lion automate conçu par de Vinci fut présenté en 1515 à François 1er par les marchands et les banquiers de Florence installés à Lyon, pour célébrer une alliance entre la France et la cité toscane, qui avait le lion pour symbole. Grâce à un mécanisme interne, le lion avançait sur plusieurs mètres, puis le poitrail de l’animal mécanique s’ouvrait pour faire apparaître une fleur de lys, symbole de la monarchie française.

C’est exactement ce qu’a reproduit Renato, pour ce faire il a utilisé les plans des mécanismes de l’inventeur florentin… Concernant l’apparence du lion, Léonard de Vinci n’avait pas laissé de dessin, Renato Boaretto a dû se fier à une description écrite…

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Renato Boaretto est aussi médaillé des « Arts Sciences et Lettres » et membre des Grands Ateliers de France –

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Chapeau l’artiste !…

Claudio Boaretto

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L’ILLUSION DES LUMIERES AU PALAZZO GRASSI A VENISE

Posté par Claudio Boaretto le 1 juin 2014

«L’illusion des lumières» c’est le nom de la nouvelle exposition du «Palazzo Grassi», temple permanent, couplé avec la «Punta della Dogana», de l’art contemporain à Venise….

Je ne vous ferai pas une visite exhaustive, mais vous montrerai simplement les œuvres qui ont attiré mon attention, assorties des explications données par les organisateurs de cette expo….

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Malheureusement, l’œuvre la plus fantastique exposée à l’entrée du palais, dans l’atrium, est interdite à la «foto», je ne puis donc vous la faire partager que par l’écrit …. Je ne m’insurgerai pas contre cette interdiction car un flash d’appareil « foto » perturberait sans aucun doute l’équilibre lumineux de cette œuvre spectaculaire…. Cette installation (crée en 2012), de  Doug Wheeler (né en 1939 en Arizona), est un espace de lumière blanche, comme un brouillard imperceptible et insaisissable remplissant le gigantesque atrium du palais…. Une fois entré dans cet espace, nous perdons la dimension architecturale du lieu, nous n’avons plus la notion des murs, des angles, du plafond, je dirai même du ciel…. Nous pénétrons alors dans un champ lumineux blanc, hypnotique et immatériel, capable de désorienter et modifier la perception de notre propre corporalité et de ses limites…. Nous ne savons plus où sont les contours de l’espace, nous osons à peine avancer avec ce réflexe de tendre la main mais nous ne touchons que le vide…. Dans ce blanc lumineux nous sommes autant désorientés que dans une nuit noire où l’œil est aveugle…. C’est une des installations les plus spectaculaires que je n’ai jamais vue, si vous passez à Venise, il faut absolument faire le détour !….

Une fois contourné cet espace fantastique, nous empruntons l’escalier monumental où nous attend, face à nous, une œuvre lumineuse….

 

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C’est un assemblage de lumières et de néons qui s’allument et s’éteignent formant à chaque fois des combinaisons différentes mais agréables à regarder, comme un décor de spectacle de variétés…. L’artiste, Philippe Parreno (né en 1964 à Oran), expérimente le pouvoir de la lumière…. Les effets lumineux utilisés dans un contexte artistique se réfèrent au système de codes du monde du spectacle, en évoquant son immédiateté, sa vacuité et son pouvoir d’attraction….

 

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Nous voici dans les salles du premier étage du Palazzo Grassi….

«Le salon noir», une œuvre du belge Marcel Broodthaers (1924-1976) en hommage à son ami et poète belge disparu Marcel Lecomte….
Posé à la verticale contre le mur, le cercueil participe à la veillée funéraire, alors que le visage du défunt apparaît décomposé en positif et en négatif dans les pots posés sur les étagères à l’intérieur du cercueil….

 

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La carte de visite cornée posée sur la table marque l’importance de la visite faite à l’ami disparu…. L’artiste traite les objets comme s’il s’agissait de mots, en les plaçant dans l’espace compris entre le dicible et le visible….

 

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Le Newyorkais Dan Flavin (1933-1996) est considéré comme l’un des artistes emblématiques du minimalisme…. Les modules à la base de ses œuvres lumineuses sont des tubes de néon fluorescents de production industrielle disposés en de simples combinaisons symétriques à composer en séries potentiellement infinies…. Cette œuvre se présente comme une installation d’espace-lumière qui crée une atmosphère à la fois froide et logique, mais qui évoque en même temps une recherche spirituelle et une exploration linguistique….

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Une œuvre d’Antonio Muntadas (né en 1942 à Barcelone)…. L’espace entre les deux sources de lumière, l’une naturelle, l’autre artificielle, prend vie grâce à la juxtaposition de deux époques, de deux technologies, et deux durées…. Avec la consommation de la bougie, qui mesure et marque le temps, se creuse l’espace entre les deux protagonistes de la scène….

 

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Nous pénétrons dans une salle absolument obscure, où l’on ne distingue même pas le voisin à 50 centimètres de nous et face à nous une sphère lumineuse d’environ 4 mètres de diamètre…. C’est l’œuvre de l’argentin Julio Le Parc (né en 1928), «Continual Lumière Cylindrique»….

 

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La lumière devient le sujet de sa propre action, puisque les rayons lumineux se déplacent au hasard, dans des séquences toujours différentes…. Le résultat échappe au contrôle de l’artiste et ne peut être expérimenté de façon identique par deux spectateurs, même s’ils regardent le même jeu de lumière….

 

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Pour vous faire comprendre pourquoi les « foto » peuvent parfois être interdites sur certaines œuvres, comme la première de cette expo, je balance un coup de flash impertinent et tout à coup disparait le mystère et la magie de l’œuvre pour en apercevoir les coulisses, et découvrir mon ami Phil-Rich le nez sur le cylindre, se demandant comme il fonctionne…. mdr….

 

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Troy Brauntuch (né en 1954 dans le New Jersey), à l’aide d’un crayon blanc et de pigments noirs sur des toiles de coton, produit des variations subtiles de clair-obscur en créant des images apparemment banales…. Malheureusement mes «foto» ne rendent pas l’effet réel de ces toiles qui, au premier regard, sont quasiment noires…. Il convient de s’arrêter et d’habituer sa vision à l’obscurité pour pouvoir saisir le détail de ces œuvres…. Dans «Mark’s Camera 2» un appareil photo est immergé dans un espace irréel soulignant ainsi son inutilité….

 

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Suspendu entre «Criminal»

 

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Et «State Trooper», ces trois toiles forment une sorte de séquence cinématographique où les relations entre les différentes scènes restent suspendues dans le néant…. Ces représentations énigmatiques à la limite des ténèbres, comme s’il s’agissait de photo sous-exposées ou prises dans la brume, contrastent avec les images plus explicites et rapide de notre quotidien et renvoient à des mécanismes complexes de la mémoire, tout en nous mettant dans une position de voyeur….

 

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Dans la salle suivante, c’est plutôt la mise en scène que les œuvres en elles-mêmes qui retiennent mon attention….

 

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Danh Vo, (né à Saigon en 1975), d’une famille de réfugiés, vivant et travaillant à Berlin présentent des photos, des souvenirs des fragments qui ont bien sûr une force de témoignage…. Présentés ensemble, ces éléments questionnent le concept de colonialisme et les modalités avec lesquelles il a influencé les mémoires collectives et individuelles….

 

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Mais dissimulées par des voiles, la netteté des images est mise en question créant ainsi un court-circuit entre ce qui est indéniable et ce que nous refusons de percevoir….

 

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«À chaque stencil une révolution», c’est l’intitulé de cette œuvre de Latifa Echakhch (née en 1974 au Maroc), qui nous invite à réfléchir sur la valeur du papier carbone, un matériau obsolète qui, pendant les protestations des années 60, constituait l’un des principaux vecteurs d’idées et d’informations….. L’installation est liée à un souvenir de l’artiste : celui d’un vendeur ambulant de jasmin à Beyrouth qui, pour protéger le parfum et la fraicheur de ses fleurs les couvrait d’une chemise…. Cette image éthérée constitue également un symbole sublime de résistance au chaos de la ville….

 

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Une œuvre de Robert Whitman (né en 1935 à New York), dont le sol devient une scène sur laquelle pourrait survenir à tout instant un drame, tandis que du plafond pend une ampoule de laquelle coule en apparence de l’eau…. La lumière passe d’une intensité forte à une luminosité ténue par cycles de trois minutes donnant vie à une séquence infinie d’alarmes et de prémonitions….

 

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En réalité, ce n’est pas de l’eau qui coule mais une huile minérale dont on perçoit la goutte au bout de l’ampoule….

 

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« Crossroads », œuvre de l’américain Bruce Conner (1933-2008)…. En s’appropriant des images des essais nucléaires effectués par l’armée américaine en 1946 sur l’atoll de Bikini, le film incite à une méditation lyrique sur la bombe atomique

 

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L’immersion dans cette puissance destructrice transforme le champignon nucléaire en une force cosmique universelle, une manifestation du sublime haute de treize kilomètre, enregistrée à distance par 500 caméras….

 

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«8×8’Fourfold» (2010), œuvre de Robert Irwin (né en 1928 en Californie)…. C’est un rideau lumineux qui envahit et modèle la pièce grâce à des néons de différentes tonalités…. L’usage du néon crée un dialogue entre le monde de l’observateur et celui de l’œuvre observée : selon sa propre expérience, le visiteur s’interroge sur ce qu’il est vraiment en train de voir et instaure un nouveau rapport avec son espace….

 

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« Les veilleurs » (2014), œuvre de Claire Tabouret (née en 1981) qui peint un groupe d’enfants tenant des bâtons d’un blanc luminescent qui rythment la composition…. L’élément central du tableau est la lumière verte, sinistre, qui semble provenir de l’intérieur des personnages et qui envahit l’espace du tableau, en figeant le temps en un instant inquiétant….

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Voilà pour le premier étage du Palazzo Grazzi….

Le second étage nous propose l’exposition « Résonnance » du photographe IRVING PENN….

 

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J’avoue, à ma courte honte, qu’avant de visualiser cette expo, je ne connaissais pas Irving Penn….

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Photographier des photos ce n’est pas ce qu’il y a de mieux et le résultat ne peut être que médiocre, mais bon, je n’ai pas d’autres moyens pour vous faire partager cette exposition…. Cette exposition affichant une bonne centaine de « foto » je ne vous montrerai que celles qui m’ont interpellé ou amusé….

La première « foto » de l’expo :
« Woman with roses (Lisa Fonssagrives-Penn in Lafaurie dress) Paris 1950

 

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Two Guedras, Maroc 1971

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Marc Chagall, Nex York 1947

 

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Hippie Family, San Francisco 1967

 

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Nubile young beauty of Diamare, Cameroun 1969

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J’ai bien aimé quelques natures mortes en couleur comme le camembert coulant….

 

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Et la pastèque bien mure….

 

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Évidemment je ne pouvais pas rater les bikers des années 60….

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Sur Harley Davidson !….

 

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Toujours attiré par le monde animal, ce qui m’a le plus interpellé dans les « foto » d’Irving Penn ce sont ses crânes d’animaux….

 

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Je ne vous ferai pas l’économie de ces 21 très intéressantes photos de nos cousins mammifères que j’ai longuement contemplées….

 

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et enfin un de nos plus fidèles compagnon….

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Pour changer d’ambiance, nous terminerons cette visite sur deux jolies notes florales….

 

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Claudio Boaretto

Publié dans 03 Venise : musées & expos & monuments & Architecture | 5 Commentaires »

 

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