En début d’année 2016, lors de notre séjour en France chez mon frère Renato et son épouse Mireille, nous en avons profité pour s’offrir une petite promenade à Chantilly, la cité du cheval…
Deux motivations à cette promenade ;
primo, mon frère et ma belle-sœur demeurent près de Chantilly, c’était donc l’évidence,
secondo, il faut savoir que mon artiste de frère, quand il n’était pas plongé dans la création de ses automates, était un cavalier passionné, toujours en selle, passion qu’il a communiquée à sa fille, puis à sa petite fille qui, chacune à leur tour, ont écumé les concours hippiques de France et de Navarre…
Pour tout vous avouer, moi-même durant ma vie Lorraine, j’ai eu la chance de posséder plusieurs chevaux de selle et, lorsque je vivais dans la région parisienne, nonobstant les balades équestres du week-end, ce n’est pas moins de trois fois par semaine que je montais en manège au club hippique de Saint-Denis…
Donc, direction Chantilly,
au loin devant nous, l’hippodrome…
Je suis surpris par cette grande étendue herbeuse, bien au-delà du champ de course lui-même…

Les tribunes au télé-objectif…

Des représentations de chevaux partout dans cette ville, même sur des maisons particulières…
Bon d’accord, ce n’est pas une maison de smicard, mais quand-même…

Zoom…
Derby de Chantilly 1884, il y a même les noms des chevaux qui couraient, étonnant…

Juste avant les « Grandes Écuries », nous tombons sur la statue équestre d’Henri d’Orléans, Duc d’Aumale…
De vous à moi, cette statue mériterait un bon coup de karcher, la fiente de pigeon sur le crâne du duc, ce n’est pas top…

Les « Grandes Écuries » de Chantilly, un peu de culture :
« Les plus grandes écuries d’Europe, chef-d’œuvre architectural du XVIIIe siècle, les Grandes Écuries construites par l’architecte Jean Aubert pour Louis-Henri de Bourbon, 7ème prince de Condé, font figure de véritable palais pour chevaux.
Le bâtiment abrite le musée du Cheval qui présente la relation entre l’homme et le cheval depuis le début des civilisations. Les Grandes Écuries proposent toute l’année des spectacles équestres consacrés à l’art du dressage de haute-école qui contribuent à la renommée internationale de Chantilly, depuis plus de 30 ans. »
Nous arrivons sur le côté latéral Ouest des « Grandes Écuries » …

Fidèle à mes habitudes, car j’aime bien savoir où je navigue, voici un plan emprunté à « Google Map » pour visualiser l’espace :
Flèche marron, l’hippodrome et ses tribunes…
Flèche rouge : les grandes écuries…
Flèche bleu : le château…
Flèche verte : l’entrée du château…

Nous n’échappons aux chevaux au-dessus du porche…

Après avoir longé la façade, (pas assez de recul pour « fotografier » vu les barrières de l’hippodrome presque au ras du bâtiment) et dépassé le côté latéral Est des « Grandes Écuries », je peux enfin shooter la façade plein Sud éclairée par le soleil de fin d’après-midi…
Devant nous, la route pavée où devaient à l’époque claquer les sabots des chevaux et résonner les roues des carrosses…

Le fronton Est avec couronne, fleur de lys et chevaux…

Zoom sur les deux dadas…

Quelques pas encore vers l’Est et nous découvrons le magnifique château de Chantilly !…

Nous atteignons l’entrée du château, malheureusement aujourd’hui lundi 4 janvier, les portes sont fermées, tout comme le musée du cheval…
Une peu d’histoire :
« Chantilly fut d’abord une ancienne forteresse médiévale cantonnée de sept tours et entourée de douves en eau, construite sur un terrain marécageux de la vallée de la Nonette, qui contrôlait la route de Paris à Senlis.
Le château appartenait primitivement à Guy Bouteiller de Senlis. La famille Bouteiller de Senlis conserva le château jusqu’au XIVe siècle.
La forteresse est vendue en 1386 par Guy de Laval, héritier des Bouteiller, à Pierre d’Orgemont, ancien chancelier de Charles V. Celui-ci commence la reconstruction du château en 1386 qui sera achevée en 1394, après sa mort, par son fils Amaury ; cette famille le posséda pendant trois générations du XIVe au XVe siècle.
En 1484, Pierre III d’Orgemont, sans enfant, lègue Chantilly à son neveu Guillaume de Montmorency.
La puissante famille des Montmorency possède Chantilly du XVe au XVIIe siècle et y fait réaliser d’importants travaux de modernisation. C’est le plus illustre membre de cette famille, le connétable Anne de Montmorency (1492-1567), qui fait rénover la forteresse. Il fait également aménager en 1538 la terrasse sur laquelle se dresse actuellement sa statue équestre et édifier sept chapelles dont deux ont été conservées à l’intérieur du parc. C’est également lui qui fait tracer les premiers jardins. »
L’entrée du château…

La grille d’honneur, bien close hélas, nous ne pourrons en découvrir plus…
Nous apercevons derrière la grille la fameuse statue équestre de Anne de Montmorency (Anne étant un prénom masculin), pair de France en 1551, maréchal, connétable, il était l’ancêtre du grand Condé…

Zoom sur la statue, peux pas faire mieux…

Mais qu’entendons-nous ?…
Des sabots sur les pavés ?…
Effectivement, 3 cavalières arrivent, rênes longues sur des chevaux poussifs qu’on dirait des bourriques…
J’étais presque gêné de regarder ces chevaux en cette piteuse allure, absolument pas aux ordres…
Mes instructeurs disaient toujours, le pas est une allure rapide…
J’ai revu ces cavalières ¾ d’heure plus tard, les chevaux toujours au même pas…
Pas flatteur pour Chantilly…

Je suis bien plus intéressé par les canards dans les douves…

Quelques gros plans :
Un canard colvert…

Un canard Duclair, appelé aussi « avocat » à cause de sa robe noire et de sa bavette blanche…

Dans les eaux troubles des douves, difficilement « fotografiable », une carpe…

De l’autre côté de la passerelle, carrément un banc de carpes, m’est avis que les promeneurs doivent leur jeter de la nourriture…

Vu d’un autre angle, le château sous la lumière rasante du soleil vespéral…

Retour en traversant les grands espaces herbeux…

Le frangin, Renato…

La belle-sœur, Mireille…

Ma compagne, Evelyne…

Devant nous, toujours les « Grandes Écuries » …

Nous faisons le grand tour pour voir le château sur sa façade arrière, depuis le D924 si vous reprenez la carte…
Nous sommes loin, la façade Nord, non éclairée par le soleil…
Pas génial pour un cliché, mais bon, nous ne sommes pas là tous les jours non plus…

Quand-même, quelle magnifique demeure…
Zoom…

Jolie promenade qui nous change un peu de notre lagune…
Claudio Boaretto