Le 3 avril dernier, je publiais un reportage illustré et relativement détaillé sur la tour de l’horloge de Venise…
Si vous l’avez raté ou si vous êtes nouveau sur le blog (et il y a de nouveaux venus depuis) vous pouvez le retrouvez sur ce lien :
LA TOUR DE L’HORLOGE, PLACE SAINT MARC À VENISE
Dans ce billet je vous signalais que le carrousel de l’ange annonciateur et des rois mages devant la vierge et l’enfant se déroulait deux fois par an à midi, pendant les fêtes religieuses de l’épiphanie et de l’ascension…
Je m’étais alors engagé à shooter ce carrousel…
Première interrogation, où se placer au mieux pour « fotografier » tout ce joli monde ? …
La meilleure solution serait de pouvoir monter sur la galerie de la basilique Saint Marc pour se retrouver à la même hauteur comme vous pouvez le constater ci-dessous :
Flèche rouge, lieu de l’événement,
Flèche jaune, poste de shoot idéal…
Le problème est qu’il y a toujours une immense queue de touristes pour pénétrer dans la basilique, surtout le week-end, parfois 1 heure d’attente…

Donc aujourd’hui dimanche 13 mai, fête de la Sensa à Venise, (l’ascension est fêtée le dimanche en Italie et non le jeudi comme en France) l’appareil en bandoulière pour immortaliser l’événement, nous voilà parti bien à l’avance pour être certain de monter à temps sur la galerie de la basilique …
La chance est avec nous, après juste une petite demi-heure de queue, nous sommes en place sur la galerie côté gauche (le côté droit en restauration est malheureusement fermé au public) … je me positionne au plus près, juste sous les sabots des fameux chevaux que Napoléon avait piqué pour les mettre aux Tuileries…
Chevaux récupérés par les vénitiens après Waterloo…

La tour de l’horloge bien en face, sans obstacle entre elle et moi…

Au lieu de voir de chaque côté de la vierge les heures et les minutes comme sur cette ancienne « foto » …

Nous avons maintenant deux portes en bois sculptées par où arriverons et sortirons les automates…

Nous avions une petite heure d’avance sur l’horaire…
maintenant il n’est pas encore 11h30 comme l’indique l’horloge, nous sommes toujours sous le signe du taureau et la lune est en phase terminale de son dernier croissant…

Pour tromper l’attente, je shoote un peu tout ce qui m’entoure…
Bien sûr, la vue privilégiée sur la « Piazza San Marco » …

Je m’accroupis au niveau de la balustrade pour obtenir un effet de cadre dans le cadre…

Tout de suite sur notre gauche le majestueux « Paron de Casa » (patron de la maison), le campanile de San Marco…

Au-dessus des mâts rouges servant aux militaires pour hisser les couleurs lors des manifestation officielles, le lion de Saint Marc…
Là, il n’a pas la patte sur l’évangile mais, plus agressif, il tient un glaive, militaires obligent…

Sur la place sévissent les vendeurs de souvenirs avec leurs kiosques à roulettes… J’en dénombre quatre…

Je ne comprends même pas pourquoi ils ont l’autorisation de vendre leurs saloperies de mauvaise qualité en provenance directe de Chine ou de Taïwan et dont les bénéfices alimenteront je ne sais quelles mafias…

Depuis la terrasse Il est amusant de remarquer les groupes de touristes arborant des signes distinctifs pour se reconnaître et ne pas se perdre dans la foule…
Exemple : les casquettes jaunes…

Ou les casquettes vertes…

Ou les casquettes orange…

Attention, mélange de casquettes rouges et de casquettes bleues !…

Comme je suis presque sous les chevaux de la basilique, je peux aussi shooter leurs sabots…

Et d’ailleurs, pas que les sabots !…

Ces chevaux faisaient partie d’un quadrige qui ornait autrefois l’hippodrome de Constantinople… Les Vénitiens les enlevèrent en 1204 pour les placer sur cette galerie, au-dessus de la porte principale de la basilique où je me trouve précisément…
Ces chevaux sont des répliques, les originaux sont à côté à l’intérieur pour les protéger de l’érosion…
Ils sont en bronze à très faible teneur d’étain, du cuivre quasi pur à 98 %, allié à environ 1 % d’étain et 1 % de plomb, métal extrêmement difficile à couler… Chaque cheval est différent… La surface a été dorée au mercure, puis volontairement grattée en stries parallèles de largeur constante à l’aide d’un ciseau, très probablement pour un meilleur effet de reflet au soleil…

Non loin de moi vient de se poser un goéland…
D’habitude ces oiseaux sont d’un plumage blanc éclatant qui fait leur apanage…Celui-ci est plutôt « blanc sale » …
Apparemment un vieux guerrier vu les nombreux trous dans son plumage signe de nombreuses batailles, quant à la base du bec il a dû être déplumé à plusieurs reprises et a perdu sa couleur d’origine…
Surement un mâle dominant qui n’a pas peur de la bagarre…

À ma gauche, je peux shooter aussi la « Piazzetta » …

Et ses deux colonnes…

Les 12 coups de midi viennent de résonner au campanile…
Enfin, les portes en bois s’ouvrent…
Je vais cadrer le carrousel en 16/9ème, style cinéma, afin de mieux apprécier la scène et ses personnages…

L’ange annonciateur apparaît au soleil, trompette à la main…

Derrière l’ange nous entrevoyons le roi Melchior…

Suivi de Melchior, l’ange commence à lever sa trompette…

L’ange a complètement levé la trompette, tandis que Gaspard montre le bout de son nez…

Gaspard au soleil…

Melchior lève la main gauche…

Melchior commence à s’incliner pour passer devant la madone

Melchior est incliné et se décoiffe, tandis qu’apparaît à son tour Balthazar…

Melchior s’est redressé, Gaspard s’incline et se décoiffe…

L’ange commence à rentrer, Gaspard est toujours décoiffé tandis que Balthazar va lever la main…

Balthazar commence à s’incliner tandis que Gaspard se redresse…

Balthazar incliné et décoiffé, l’ange est déjà rentré…

Balthazar redressé, Melchior rentré…

Entrée de Gaspard…

Entrée de Balthazar…

La première porte se referme…

La seconde porte se referme également…
C’est fini…

Mission accomplie !…
Réouverture des portes pour l’épiphanie 2019…
Claudio Boaretto