« MACROFOTOGRAFIE » PRINTANIÈRE EN PÉRIODE DE CONFINEMENT
Posté par Claudio Boaretto le 21 mars 2020
Au cantonnement chez moi depuis le 17 février suite à une double tendinite aux talons d’Achille n’en finissant pas et m’empêchant de marcher normalement, s’ajoute le confinement général en Italie et à Venise dû au virus depuis début mars et qui nous mènera sans nul doute en juin…
Bref, ce n’est pas la joie et je ne vous dis pas tout…
Mais ce matin, de la fenêtre de ma chambre, je remarque de toutes petites violettes qui émergent à travers les graviers de notre jardin que je n’ai pu jusqu’alors ni désherber, ni ratisser vu l’état de mes gambettes…
Un joli prétexte pour sortir l’appareil « foto »…
Comme elles poussent au ras du sol, j’utilise mon trépied super modulable pour les shooter dans les règles…
Vue donc du haut, ces violettes…
Attention, ce ne sont pas les violettes que tout le monde connait et qui sentent bon, force est de le dire, la « Violette », de son nom « Viola odorata », celles-ci au contraire ne sentent strictement rien…
Pour les identifier je mets en route l’application adéquate sur mon smartphone qui révèle aussitôt le nom de cette autre violette :
« Violette des chiens » (Viola canina), plante herbacée vivace de la famille des Violacées, basse, sans rosette, aux feuilles ovales triangulaires à base plutôt cordiforme, aux stipules en forme de fer de lance, aux extrémités dentées, aux fleurs sans parfum, bleues ou violettes à éperon blanchâtre ou jaune verdâtre.
Elle montre des corolles zygomorphes, allongées de 3 cm : ses 2 pétales supérieurs se penchent en arrière, tandis que les 3 inférieurs se tendant vers l’avant. Les étales sont bleu clair, parfois presque blanc, à violet pâle…
Bon ben, j’ons appris des tas d’choses sur c’te p’tite violette…
Au fond du jardin nous avons un « Aucuba du Japon » aux feuilles persistantes toute l’année…
Actuellement, printemps oblige, ses minuscules fleurs apparaissent…
« L’Aucuba du Japon » est une espèce dioïque, c’est-à-dire dont les fleurs mâles et les fleurs femelles se trouvent sur des pieds séparés…
Les fleurs minuscules, entre 4 et 8 mm, sont pourpres à 4 pétales…
Autant vous dire que pour les shooter la « Macrofotografie » obligatoirement s’impose…
Tellement petites que pour les regarder à l’œil nu, il faut vraiment mettre le nez dessus…
Et ça bourgeonne derrière…
Entre « l’Aucuba » et le « Laurier » je repère une longue tige toute fine de « Troène d’Europe » appelé aussi « Raisin de Chien » (ligustrium vulgare)…
À peine visible dans la jungle de notre jardin, je vous la désigne par deux flèches rouge…
Très haute rapport à son diamètre la tige remue au moindre souffle de vent, si léger soit-il…
Le vent, l’ennemi de la « Macro »…
Je souhaite malgré tout shooter la cime de cette tige et ses feuilles naissantes…
Mais la tâche claire dans le bokeh en arrière-plan gauche m’indispose…
Je recommence en tenant à bout de bras un fond blanc pour faire ressortir ce haut de tige…
Bras tendu d’un côté avec le fond blanc et de l’autre déclenchement du boitier, inconfortable position…
Résultat un petit effet graphique sympathique…
Je retente quelques prises pour obtenir un bokeh sans la tache claire de tout à l’heure…
Cela me plait déjà mieux…
Pour ceux que cela intéresse, la zone de netteté étant extrêmement mince quand on shoote en macro avec un diaphragme ouvert au maximum, qu’il m’a fallu prendre une vingtaine de « foto » et fusionner avec un logiciel adéquate les zones de netteté de chacune pour obtenir la netteté totale sur toutes les feuilles de ce haut de tige… Cela s’appelle du « Focus Staking »…
Je me déplace de 90 degrés pour avoir un angle de vue différent qui me plait encore tout autant…
À force d’être confinés (et non finis) nous allons devenir des pros de la botanique, LOL…
Claudio Boaretto
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