LA FLORE SAUVAGE DE NOTRE JARDIN
Posté par Claudio Boaretto le 26 mai 2022
Sur le terrain entourant notre maison, dès notre arrivée l’an dernier, nous décidions d’épargner un carré de 16 m² des affres de la tondeuse…
Ceci nous permet de préserver en quelque sorte un petit espace de biodiversité où poussent à loisir herbes et fleurs sauvages…
Cette année, apparition de quelques « Marguerites »…
Pas des pâquerettes, mais bien des « Grandes Marguerites »…
Un plaisir, n’en doutez pas, que de les shooter en gros plan avant qu’elles ne se fanent…
Bien sûr, les insectes s’en donnent à cœur joie…
Ce gros moucheron se nomme « Empis Livide »…
Heu, ne croyez pas que je sois un entomologiste accompli, bien sûr curieux de nature je m’y intéresse et chaque fois que je découvre un insecte ou une plante que je n’identifie pas je consulte mes bouquins illustrés… Je les feuillette jusqu’à trouver correspondance entre leurs « foto », (presque aussi belles que les miennes, (humour)), avec mes propres « foto »…
Ne me reste plus qu’à prendre connaissance des présentations agrémentées de moult explications…
Pas seulement les moucherons s’intéressent à nos « Grandes Marguerite », les abeilles prélèvent également leur part de pollen…
Celle-ci se gave, comme en témoigne le stock impressionnant recueilli entre ses pattes et son abdomen…
Revenons à la découverte de ce qui pousse dans notre petit quadrilatère à lui-même livré…
En prenant le temps de s’y attarder, la moindre plante, la moindre tige deviennent un joli sujet « fotografic »…
« Dactyle Aggloméré » herbacée vivace poussant de façon spontanée sur les terrains en friches, les abords de chemins et de routes, les prairies et les sols secs…
Particulièrement belle, une sorte d’orchidée, de son vrai nom « Orchis Pyramidal »…
La disposition des fleurs sur la tige, (les entomologistes disent l’inflorescence), donc l’inflorescence dense forme un épi pyramidal de fleurs serrées d’un rose soutenu dont la couleur peut varier du rose clair au pourpre…
« Liondent » ou faux-pissenlit… Considéré comme une mauvaise herbe mais chez nous elle pousse en liberté, attendons la floraison…
« Silène Enflé »… Espèce dite héliophile c’est-à-dire ayant d’importants besoins en lumière pour se développer, particulièrement gâtée chez nous car elle bénéficie du plein soleil du matin au soir…
Elle pousse dans les friches, pelouses, coupes forestières, moissons, bord des chemins et talus herbeux, terrains vagues etc….
Elle se rencontre surtout sur les substrats calcaires me raconte mon bouquin, parfait chez nous qui sommes sur le haut d’une colline calcaire avec juste quelques centimètres de terre végétale dessus la roche…
On dirait un « Crépis bulbeux »…
Difficile à identifier avant la floraison, mais après recherche sur le Web et comparaison des foto de la plante au même stade, je ne pense pas me tromper mais ne peux l’affirmer à 100%…
En revanche cette fleur est incontestablement un « Liseron des champs »…
Vous observerez sur la gauche de la fleur un petit coléoptère arrondi et noirâtre qui semblerait être un « Spermophagus »…
« Liseron des champs » dénommé aussi « Campanette » ou « clochette champêtre » ou « robe de la Vierge »…
Quand sur nos 1400 m² de terrain l’herbe pousse bon train, juste avant de passer la tondeuse, des centaines de « Liseron des champs » transforment par endroits la pelouse verte en blancs tapis…
Ah, petit coléoptère descendu en bas à droite…
De nombreuses fleurs jaune dans notre petit carré sauvage, des « Lotiers corniculés »…
Communément appelé selon les régions « Pied de poule », « Sabot de la mariée », « Trèfle cornu », « Pantoufle du petit Jésus » et bien d’autres qualificatifs tout aussi imagés…
Un petit papillon se pose, mon bouquin l’identifie comme : « Collier de corail »…
Ce « Lotier rouge » devrait bientôt éclore…
Encore un petit coléoptère ressemblant fort au précédent mais celui-ci arbore une couleur verte, « Chrysomèle de la menthe » serait son nom, à confirmer…
J’attends pour cela l’avis de ceux de mes amis qui s’y connaissent bien mieux que votre serviteur, (suivez mon regard, les Vieux Ados)…
Pour donner une idée de sa dimension le voici dans son environnement au milieu des « mauvaises herbes » pour reprendre l’expression consacrée…
Je repère un autre papillon sur les « lotiers » jaunes ressemblant fortement au « Collier de corail » précédent…
Mais non, ce ne sont pas les mêmes, si les ailes postérieures se ressemblent, sur ce dernier les ailes antérieures sont carrément bleues…
Un « Azuré commun » me révèlent mes recherches…
Voilà les deux papillons face à face, flagrante la différence entre les ailes antérieures …
Content de les avoir shootés ensemble…
Je m’éloigne de mon quadrilatère sauvage pour rejoindre au bord de notre terrasse la grosse touffe de « Thym »…
Elle aussi regorge de vie…
Encore un papillon différent…
Un « Myrtil »…
Pas d’équivoque possible, la « foto » du bouquin est identique à la mienne…
Livrée caractérisée par la tache arrondie, l’ocelle, sur chaque aile antérieure…
La raison de mon rapprochement du thym actuellement en fleurs provient de son actif bourdonnement…
Un bataillon d’abeilles s’abreuve de son pollen…
Un plaisir que de les shooter en macro…
Dans toutes les positions…
Si une bonne dizaine d’abeilles s’affairent le thym,
En revanche, une seule guêpe…
Nous n’aimons pas les guêpes, trop agressives et ma compagne craint leurs piqures lui provoquant de graves allergies…
Abeilles et la guêpe semblent faire bon ménage…
Mais nous préférons de loin les abeilles qui ne s’intéressent qu’au pollen et ne sont jamais menaçantes, contrairement aux guêpes…
Souriez, Madame l’Abeille, vous êtes filmée…
Fin du petit partage de la vie intense de notre terrain…
Claudio Boaretto
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