CHÂTEAU BIRON EN DORDOGNE
Posté par Claudio Boaretto le 29 juin 2022
En cette mi-juin 2022, nous profitons de la venue de nos cousins de Normandie, joli prétexte pour aller visiter le Château de Biron en Dordogne, à moins de quarante kilomètres de chez nous…
Un petit tour sur Google-Maps pour visualiser ce château en pleine nature au milieu d’un petit bourg de 650 habitants…
Un grossissement de la page permet d’appréhender les différentes parties de la forteresse…
Tout comme le dépliant touristique nous offrant le croquis d’un château imposant, à l’inverse du château de Nérac…
Ce croquis deviendra notre point de repère pour nous guider dans le dédale des bâtiments, des salles, des escaliers et des espaces extérieurs…
Sur la route, je demande à Daniel, mon cousin germain, d’arrêter l’auto afin de shooter la première apparition du Château de Biron…
Situé dans la vallée de la Lède, en Périgord pourpre, la forteresse fondée au XIIème siècle occupe le sommet d’une éminence naturelle dominant le bourg…
Façade Sud…
Second arrêt un peu plus loin sur le bord de la route…
Siège d’une des plus anciennes baronnies du Périgord, la façade Sud-Est s’offre à nous…
Midi et demi, nous arrivons au pied même de la chapelle castrale…
Sur le côté gauche de la foto vous remarquerez le parasol de « l’Auberge du Château » où nous allons immédiatement nous attabler en attendant l’horaire d’ouverture des visites …
Deux heures plus tard, après avoir festoyer, nous entamons la visite…
Zut, il faut grimper dans l’herbe verte pour atteindre l’entrée…
Virage à 180 degrés, nous continuons à grimper…
Alors, un bon conseil, ni boire ni manger votre saoul avant de visiter ce château sous un soleil de plomb, belle erreur de notre part car la fatigue déjà se fait sentir en cette période de digestion…
Devant nous la « Tour du Concierge »…
Je me retourne pour shooter le rempart et « la Tour Saint Pierre » que nous venons de dépasser…
Magnifique ce château, incontestablement…
J’ai pris environ 300 « foto » d’endroits qui m’interpellaient, mais rassurez-vous, je n’en publierai que 20% pour ne pas lasser les visiteurs du blog…
Juste avant d’entrer dans les lieux nous profitons déjà d’un superbe panorama…
Nous pénétrons dans la « Cour basse » et les petits piquets encordés nous mènent à la billetterie attenante nichée sous une galerie, à sa gauche la « Tour du Concierge »…
Sur cette tour, une belle fenêtre à meneaux en pierre sculptée attire irrésistiblement le viseur de mon boitier…
Devant nous, toute la « Cour basse »…
Au fond, un grand portail par où, à mon sens, devaient pénétrer charrettes, carrosses et cavaliers…
À sa droite une tour d’escalier à vis permettant d’accéder à la « Tour carrée des Recettes » et l’écurie…
À gauche de la galerie où se niche la billetterie, soit au sud de la basse-cour, s’élève la « Chapelle Castrale » construite au commencement du XVIème siècle …
Théoriquement la chapelle se visite en fin de parcours (je ne l’ai su qu’ensuite), mais en attendant que mes compagnons prennent les billets, déjà je pénètre à l’intérieur…
Zoom sur le vitrail…
La chapelle avait notamment vocation à devenir la nécropole des Gontaut-Biron, seigneurs de ces lieux…
Deux gisants dans le chœur…
Armand de Gontaut-Biron (1524-1592), évêque de Sarlat, fils de Gaston de Gontaut et de Catherine de Salignac… Il est le bâtisseur de cette famille à la tête d’œuvres exceptionnelles en Périgord…
Pons de Gontaut-Biron (1460-1524), gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Charles VIII… Il épouse Madeleine de Rochechouart, petite nièce du Cardinal d’Amboise ce qui le place au cœur du pouvoir. Il devient écuyer tranchant du roi de 1490 à 1496…
Si vous souhaitez en savoir plus sur le château et les Gontaut-Biron, le lien est : Ici
Les gisants furent martelés à la Révolution…
Je ressors de la chapelle pour rejoindre ma douce et nos cousins…
Nous sommes sur le rempart que nous avons longé tout à l’heure, devant nous la « Tour Saint Pierre »…
Je me retourne pour shooter la « Tour du Concierge » agrémentée d’une Tour d’escalier à vis que je viens de gravir pour atteindre ce rempart…
Je vous épargnerai les différentes salles de cette vaste demeure pour ne vous montrer que les plus particulières ou pittoresques…
Après maints détours et escaliers, nous voici dans la « Grande Cuisine »…
Grande pour ne pas dire immense, elle mérite que l’on s’y attarde…
Le « plaques de cuisson » de l’époque… Impressionnant…
Il faut imaginer un instant ce lieu rempli de victuailles et d’une armée de cuisiniers, cuisinières, marmitons, maitres d’hôtel, intendants, serveurs etc…
Cette « Grande Cuisine » devait grouiller de vie…
La sortie de la « Grande Cuisine »…
Pour arriver au péristyle, la loggia à 6 colonnes jumelées percée en 1724 ouvre sur un petit perron de 13 marches moulurées descendant sur la terrasse…
La terrasse entourant les vastes bâtiments, devant nous la face orientale…
S’orientant légèrement vers le sud nous apercevons à gauche « la Recette » et sa tour d’escalier ainsi qu’une partie du toit de la « Chapelle Castrale »…
Joli décor, je reprends une « foto » plus ciblée pour un dialogue entre les deux tours…
Nous réintégrons les intérieurs et poursuivons notre périple…
Nous reprenons des escaliers…
Traversons des salles…
Une vue depuis le haut, du péristyle et de la loggia donnant sur la terrasse de tout à l’heure
Nous sommes à présent dans l’aile des Maréchaux et découvrons les grandes salles du château qui accueillaient les 4 baronnies du Périgord…
Nous pouvons admirer les boiseries des murs au plafond et du parquet Versailles…
Exposé un costume probablement d’Amélie de Bouffler, épouse d’Armand-Louis de Gontaut-Biron…
Exposition d’une dalle du parquet Versailles…
Dans une salle attenante, tout aussi de boiseries revêtue, trône le buste de Armand-Louis de Gontaut-Biron, comte de Biron à sa naissance en 1747, marquis de Gontaut en 1758, duc de Lauzun en 1766, puis duc de Biron et Pair de France en 1788…
Guillotiné le 31 décembre 1793 à Paris, ce duc surnommé le « Beau Lauzun » vécu une vie guerrière et amoureuse… Héros de la guerre d’indépendance aux États-Unis, il se dit qu’il fut l’amant de la Reine Marie-Antoinette…
Pour découvrir les péripéties de sa vie rocambolesque c’est : Ici
Le château de Biron demeure un fabuleux décor de cinéma où se réalisèrent de nombreux tournages…
En voici quelques prestigieuses affiches…
« Le chevalier de Pardaillan » de Bernard de Borderie…
« Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine », un film de Coluche, musique de Serge Gainsbourg…
« Le Capitan » de André Hunebelle, avec Jean Marais, Bourvil et Elsa Minelli…
« Jacquou le Croquant » de Laurent Boutonnat avec entre autres Gaspard Ulliel et Albert Dupontel…
« Le Pacte de Loups » de Christophe Gans avec Samuel Le Bihan, Monica Bellucci, Vincent Cassel…
« La Fille de d’Artagnan » de Bertrand Tavernier avec Sophie Marceau et Philippe Noiret…
Ces affiches m’interpellent car non seulement j’ai vu tous ces films de cape et d’épée mais j’ai côtoyé et shooté certains de ces réalisateurs et artistes…
Présentation de quelques costumes de tournage…
Après encore quelques escaliers nous accédons au grenier pour découvrir la charpente…
Redescendus, dans une autre pièce nous découvrons les peintures contemporaines de l’artiste Jimmy Richer reprenant les codes des danses macabres du Moyen Âge… Elles présentent la mort emportant grands seigneurs et paysans, égaux face à la camarde…
J’aime autant admirer les fenêtres à meneaux aux volets intérieurs…
Ou les belles cheminées en pierre calcaire…
Toujours des escaliers, pfff…
Je ne sais plus où je suis dans ce labyrinthe castral…
La salle des jeux…
Une autre salle que j’appellerais la salle aux Licornes vu les anciennes tapisseries sur les murs…
Les cousins de Normandie se reposent…
Je me repose à mon tour admirant la belle cheminée sculptée dans la pierre calcaire…
Encore et toujours des escaliers à vis…
Je me meurs, trop content d’habiter une maison de plain-pied…
Nous atterrissons dans la « Petite Cuisine »…
L’appareillage de la pierre et les ouvertures indique clairement l’ancienneté de la construction, certainement du XIIIème siècle…
La voute daterait du XVème siècle époque où cette salle fut transformée en cuisine…
Un long couloir nous ramène aux extérieurs…
Je reconnais la « Tour du Concierge »…
Et droit devant la « Chapelle Castrale »…
Nous reprenons le chemin de la sortie, j’avoue traîner un peu la patte, mais ma compagne m’attend…
Une fabuleuse visite qu’il faudrait programmer par temps frais et à jeun…
Claudio Boaretto
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