LE RETOUR DE LA HUPPE FASCIÉE
Posté par Claudio Boaretto le 24 juillet 2023
À la faveur de l’été, retour sur notre terrain de la superbe Huppe fasciée, oiseau emblématique et fascinant…
Déjà l’été dernier tu publiais un billet illustré sur ce bel oiseau, me diriez-vous…
Oui, mais impossible de résister au désir de reprendre « l’appareil-foto » pour shooter une fois encore ses circonvolutions au milieu de notre jardin…
L’année dernière je donnais moult explications sur cet animal… Pour les nouveaux arrivants sur le blog (et il y en a) je vous en livre une synthèse que les anciens peuvent s’épargner de lire :
« La Huppe fasciée, (Upupa epops)…
Taille : 32 cm, envergure : 42 à 46 cm, poids : 55 à 80 grammes, longévité 11 ans…
Une huppe se reconnaît au premier coup d’œil. L’allure générale, la couleur rousse du plumage, les ailes et la queue noires et blanches, des pattes courtes et robustes, la grande huppe érectile qui orne la tête et le long bec courbe en font un oiseau remarquable…
Il n’y a pas de dimorphisme sexuel net. La femelle est simplement un peu plus petite et plus pâle…
Le juvénile ressemble à la femelle en plus terne, avec la huppe et le bec plus court…
La Huppe fasciée réclame trois exigences pour être présente en période de reproduction, d’une part un milieu ouvert à semi-ouvert, des cavités arboricoles ou rupestres pour la nidification et un sol facilement accessible, nu ou faiblement enherbé, pour la recherche de nourriture…»
Elle courre et parcoure sans arrêt, de long en large et en diagonale, nos 1500 m² de terrain où elle se sent à l’aise et en sécurité…
« Exclusivement insectivore elle ne se nourrit qu’au sol avec son bec long et courbe, outil adapté au fouissage d’un sol meuble… Ces proies se composent surtout de grosses larves d’insectes, en particulier de coléoptères, mais aussi les grillons, courtilières, larves de tipules, les nymphes de fourmis et même des vers de terre. Bien sûr, elle peut prélever ses proies à la surface du sol… Les chenilles processionnaires figurent aussi à son menu…
La présence de huppes de nos jours révèle un indice de bonne santé écologique… »
Infatigable, elle fouit le sol de son long bec, n’hésitant pas à l’enfoncer complètement dans la terre pour dénicher les grandes larves et autres gros insectes dont elle se nourrit ainsi que sa progéniture…
Bingo !… La huppe vient juste d’attraper une proie dans le sol…
Son long bec incurvé lui permet de détecter à l’aveugle et au toucher ces proies enfouies…
Tentons de regarder de plus près la victime capturée…
Toute prudence gardée n’étant pas entomologiste, il me semblerait bien que ce soit un grillon, …
Une petite pose avec trophée pour la foto…
« Cheese »…
Mais voici que survient, toutes ailes battantes, une autre huppe fasciée ! …
Le juvénile rejoignant la maman…
Notons immédiatement la différence : le bec bien plus court et les commissures blanches…
Immédiatement la mère accourt pour nourrir le petit, mettant sa proie au fond de la gorge… …
Le juvénile déploie sa belle crête érectile en signe de contentement…
Bon, il convient de pencher la tête pour ne pas se crever les yeux avec ces longs becs dangereux et pointus…
Infatigable, la mère repart aussitôt à la recherche de nourriture…
Tandis que le juvénile s’installe…
Bien confortablement en attendant que la pitance lui soit servie…
Il se redresse car retour de la maman…
En avant pour une nouvelle becquée…
Tout aussi satisfaite la maman déploie sa crête comme le juvénile, joyeux moyen de communication entre eux…
Et notre juvénile satisfait, toute crête dehors…
Voilà pour les huppes, invitées estivales de notre jardin…
Mais ne négligeons pas pour autant le maitre des lieux, autochtone de notre jardin…
Monsieur le Merle noir qui, en été, cohabite sans problème avec la huppe…
Il patrouille à la vitesse grand V son territoire malgré un mode de déplacement très particulier puisqu’il sautille sur ses deux pattes en même temps, comme constaté sur cette « foto » où ses deux pattes à l’arrière indique bien qu’il sautille et non qu’il marche…
Impressionnant le nombre de kilomètres qu’il arpente dans une journée…
Question casse-croûte il ne demeure pas en reste comparé à la huppe…
Voyez-vous ce magnifique lombric que je viens de capturer ?…
« Cheese » pour la foto…
Un bonheur pour le « fotograf »…
Claudio Boaretto
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