JE « FOTOGRAFIAIS » LES BLÉS D’OR
Posté par Claudio Boaretto le 1 juillet 2023
Fin juin, le soleil brillait, les blés murissaient, joli prétexte pour quelques « foto » paysannes et estivales…
Juste cinq minutes pour descendre de mon côteau et shooter le champ de blé dans le vallon…
Le soleil dardant ses rayons sur les épis, l’expression «Blés d’or » prenait tout son sens…
M’approchant au plus près des épis je prenais plaisir à les « fotografier » en gros plan…
La courbure des épis m’interpellait…
Au lieu de se tenir bien droits, tous ils penchaient la tête vers le sol…
D’aucuns m’expliquèrent que cette courbure des épis se produisait pendant la période de remplissage des grains, lorsqu’ils se développaient et mûrissaient…
À mesure que les grains devenaient plus lourds, ils exerceraient une pression sur les tiges, les faisant se courber sous le poids…
Cette explication ne me satisfait guère car je me souviens dans ma jeunesse des épis fièrement dressés juste avant les moissons…
Je pencherais plus volontiers pour la théorie de Jean-René, notre « botaniste-fotograf », selon laquelle les agriculteurs sélectionneraient maintenant des variétés de blé aux épis courbés pour empêcher l’eau de pénétrer dans les grains…
Ces épis courbés agiraient comme un mécanisme de protection contre l’humidité excessive et la pluie, évitant que les gouttes pénètrent dans les grains provoquant la survenue de problèmes tels que la pourriture…
À peine commençais-je mon shooting, trépied abaissé, à genoux devant les blés dorant au soleil, que le paysan et son fils arrivaient avec tracteur, barre de coupe et moissonneuse…
Excellent contact avec père et fils (d’une trentaine d’années) aussi sympathiques l’un que l’autre…
Avant qu’ils ne se mettent en branle, je leur demandais s’ils coupaient maintenant les blés de ce champ…
Je m’attendais à une réplique du genre « oui, on fauche » ou « on moissonne »…
Mais ils me répondirent :
« oui, on ramasse »…
Expression pittoresque fleurant bon la paysannerie…
Mon petit shooting terminé, je remballais vite fait mon matos, boitier, objectif et trépied car deux minutes plus tard, je dis bien deux minutes pas plus, la moissonneuse passait et rasait les épis de blés tout juste « fotografiés »…
Comme quoi, bien inspiré de descendre ce matin-là…
Claudio Boaretto
coucou bonjour
si mes souvenirs sont bons
la moisson se faisait en aout en Champagne, enfin , il y a quelques années
bonne journée
Bonjour Marie-Thérèse…
Les moissons sont plus précoces dans le sud-ouest et le réchauffement climatique aidant, c’est bien en juin que toutes les cultures, blés, céréales, orges, etc. sont fauchées, ou plutôt « ramassées »… Actuellement nous ne voyons plus que des round-ballers dans les champs…
Ces photos me font penser au poème « Midi » de Lecomte Delisle : « Et l’ondulation majestueuse et lente », pour décrire les blés sous la caresse du vent et leurs doux murmures.
Bonjour JJC et merci pour ton commentaire…
Le vent, mon pire ennemi quand je fotografie de trop près ces fameux blés…
» … ainsi qu’on voit des blés les épis onduler sous la brise légère, ainsi frémit mon cœur prêt à se consoler à ta voix qui m’est chère, la flèche est moins rapide à porter le trépas que ne l’est ton amante à voler dans tes bras, aah réponds à ma tendresse, aah verse-moi ah verse-moi l’ivresse, réponds à ma tendresse … dalila, dalila, je t’aime ! »
J’ai chanté ça bien souvent, ça me revient automatiquement dès que j’aperçois un épi !
(Pour mémoire, Samson et Dalila de Saint-Saens)
Merci pour ton commentaire Shareun…
Malgré ma grande culture dans le domaine de la chanson j’avoue être d’une crasse ignorance dans le domaine du grand opéra…
Une erreur surement mais on ne peut tout faire, tout connaitre et tout entendre…
Les paysans vont se faire du blé !
Bravo au photographe pour ce reportage très actualisé.
Toutefois, je me permets une remarque botanique : ce n’est pas du blé.
C’est de l’orge.
De quoi m’offrir plus d’une bière.
A ta santé.
Rémy
Merci pour ton commentaire Rémy, mais j’ai posé la question au paysan exactement en ces termes :
« C’est du blé, de l’orge ou un hybride ? »
Du blé m’a-t-il affirmé…
Je suppose que le paysan connait ce qu’il sème et récolte…
A ta santé malgré tout…
Ah oui, quelle chance d’avoir pu photographier ces blés magnifiques avant leur « ramassage ». Merci pour ce beau partage !
Comme toujours merci Marie-Agnès pour tes commentaires toujours aussi agréables…
De l’or sur tige, le blé nourrit l’homme de plusieurs façons.
De beaux clichés de cette belle moisson.
Ici en Vendée, les blés sont encore debout.
Merci Claudio pour cette page « paysanne »
Merci Thierry…
étonnant que les blés soient encore debout par chez vous… Votre région n’est pourtant pas si éloignée de la nôtre…
Chez nous tous les champs sont rasés…
Dans la plaine c’est déjà fait, dans le marais, les parcelles sont un peu plus tardives.
Okay, chez nous pas de marais mais tout est « ramassé »
Discret, complet, chaleureux au propre et au figuré, mille merci pour votre reportage tout doré !
Merci Georgette pour votre commentaire…
Bravo mon petit Claudio pour ce beau reportage photo sur le fleuron de culture dans nos belles campagnes
Déréglement climatique oblige , la mature à maintenant à minima un bon mois d’avance par rapport à notre jeunesse
Salut Michel, content de te voir sur le Blog…
Un bon mois d’avance, voire plus, à prendre en compte également la grosse différence de climat entre la Lorraine et le Sud-ouest…