PREMIERS ESSAIS DE FOTO DE RUE
Posté par Claudio Boaretto le 12 juillet 2024
La « photo de rue » ou « street photography» est une discipline particulière de la foto avec ses règles, ses codes auxquels je ne me suis jamais confronté…
Il m’arrive de prendre des foto dans la rue quand un événement ou une situation s’y prête, mais jamais je me suis dit : je sors faire de la « photo de rue »…
Définition :
« La photographie de rue (« Street Photography » en anglais) : pratique de la photographie en extérieur, dont le sujet principal est une présence humaine, directe ou indirecte, dans des situations spontanées et dans des lieux publics comme la rue, les parcs, les plages ou les manifestations. »
Depuis que je suis citadin, si je sors de chez moi je me retrouve évidemment dans la rue…
Ne voulant pas prétendre exercer la « photo de rue », disons que je prends des « foto dans la rue »…
Commencons par la présence humaine indirecte…
Demeurant à trois pas de la mairie, depuis ses jardins un de mes premiers clichés révèle sa façade qui apparaitrait plus belle sans ce maillot jaune flashy collé sur ses baies vitrées…
Hé oui, Villeneuve-sur-Lot, ville d’arrivée de la 12ème étape du tour de France…
L’occasion d’enlaidir un monument emblématique de la ville, « la Tour de Paris » en l’affublant de cet affreux maillot au jaune criard…
Mauvais gout évident, que les fans de la petite reine me pardonnent…
il y a quelques semaines les équipes municipales nous restauraient le centre de ce rond-point, changeant le sol, la terre et y plantant un bel arbre, jolie réalisation aussitôt gâchée par un vélocipède à palettes, jaune criard, et des calicots mal accrochés…
Villeneuve sur Lot en ce moment subit de très importants travaux pour rénover le cœur de ville, auxquels s’ajoutent les travaux spécifiques du Tour de France…
Les ouvriers demeurent sur la brèche comme ces derniers modifiant en permanence les zones de circulation et les carrefours selon l’avancée des travaux…
Ce qui n’empêche pas les touristes d’évoluer dans la ville…
Revenons à la « street photography » dont le sujet principal est la présence humaine…
Je tente de m’y employer…
Un rayon de soleil illumine cette femme assise en terrasse, ce qui m’incite à déclencher instantanément…
Pas évident cette discipline…
Je quête la lumière sur les personnages et choisis la plus grande ouverture de mon diaphragme pour mettre en avant le sujet et flouter son environnement sans pour autant l’occulter…
Si nous shootons les gens dans la rue, nous shootons aussi leurs téléphones…
Celui-ci marche sans même regarder devant ou autour de lui…
Certains s’assoient au bar en compagnie… de leur téléphone…
D’autres, à l’ancienne, lisent le journal…
Je termine par la serveuse préparant les tables du resto-bar où je me réfugie en cette fin de matinée, toujours tentant d’accrocher la lumière sur les personnages…
Voilà pour mon premier petit bout d’essai de la « foto dans la rue »…
Pas très satisfait du résultat…
Somme toute le reflet d’une certaine banalité…
Dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires, je suis à l’écoute…
Claudio Boaretto
Une belle sortie en ville avec le soleil .Il est certain qu’une ville étape du tour de France doit faire un max pour être belle mais généralement c’est moche de chez moche (Fontenay a donné, bof).
Ce n’est pas évident de prendre des clichés de rue, comme tu le signale si bien, la banalité est de mise. Très judicieuse remarque sur les smartphones…..triste.
Merci Claudio pour cette épopée sauvage dans cette belle ville de Villeneuve-sur-lot.
Merci Thierry pour ton commentaire aussi rapide que les tirs de Lucky Luck…
Je vois que la déco Tour de France a également « embellit » Fontenay tout autant que Villeneuve…
La banalité est de mise comme tu le dis, et c’est sur ce point que je m’interroge…
Quel intérêt de fotografier la banalité ?
Je cherche la réponse…
Belle occasion de nous faire connaître différents angles de ton nouveau cadre de vie même si l’épisode « vélo » n’st pas des plus interressants.
Merci Mireille, je vois que tu n’es pas un fan de la petite reine, je te rassure, moi non plus…
Mais les gouts et les couleurs, ça ne se discute pas…
Bonjour Claudio ! Je ne suis pas photographe, mais je crois qu’il est primordial de savoir pourquoi on prend telle ou telle image. La photo de rue en dehors de ses difficultés techniques a souvent pour moi une proximité avec le reportage ; médium qui te va comme un gant ! Non seulement tes photos sont réussies mais le texte est drôle et appuie le propos.
Merci pour ton commentaire, Cécile, car je suis encore surpris par l’engouement de la foto de rue adoptée par de nombreux fotografs dont certains reconnus internationalement…
Ton parallèle avec le reportage est juste et me fait réfléchir…
Un reportage sur la banalité ? pourquoi pas ?
Bonjour Claudio,
Je veux bien croire que tu ne sois « pas très satisfait du résultat » mais sur quels critères ?
Vu le coût exorbitant d’une arrivée d’étape financée par la ville, elle doit valoriser le maillot, celui du premier naturellement. Mais le bleu n’est pas le mieux porté en ce moment. Et le rouge et or ne court pas les rues ! Mettre en lumière une personne ou un espace, c’est parfois technique quand on travaille sans filet. Et il faut beaucoup de chance pour tomber sur « l’instant décisif ».
Autrement dit, il faut recommencer ! Et l’été, même médiocre, reste une période favorable et celui-ci particulièrement riche en événements. Même si le thème du vote semble clos…
Au bonheur la chance. Elle sourit aux audacieux.
Rémy
Merci Rémy pour tes conseils…
Les critères pour la foto de rue sont nombreux et dépendent des lieux, des situations et des personnes…
Fotografier la banalité peut être aussi une forme de témoignage de son époque…
Va savoir…
Dans le massif montagneux des Dolomites, au nord de la lagune de Venise, des infrastructures d’accaparement de l’eau sont en projet pour assurer la production de neige artificielle en vue des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2026 (à Milan et Cortina). Le Camp Climat de Venise, avec le soutien des réseaux écologistes italiens, appelle à une grande mobilisation du 6 au 8 septembre 2024 pour désarmer ces projets néfastes et défendre la lagune.
Dans le prolongement des mobilisations internationales contre les bassines dans le Poitou, une délégation composée de représentant·es de Bassines Non Merci et des Soulèvements de la terre partira le 2 septembre de la Venise verte du Marais poitevin pour rallier la mobilisation en Vénétie, avec le désir de manifester une solidarité réciproque entre les luttes pour la défense et le partage de l’eau.
Cette délégation pourra être rejointe au départ ou en cours de route lors de soirées-étapes, notamment le 3 septembre dans les Alpes françaises où l’opposition aux JO d’hiver 2030 (prévus en France mais c’est pas sûr) grandit, ainsi que les 4 et 5 septembre dans la Val Susa, vallée de résistance historique au projet de LGV Lyon-Turin.
J’ai lu ton commentaire, Eliane, mais il est complètementhors sujet dans ce billet illustré sur la foto de rue…
Je ne souhaite pas non plus que le blog soit une vitrine politique…
Je le publie malgré tout pour ne pas que l’on pense que je l’aurais censuré…