QUAND LES FOTO DU « COYOTE » INSPIRENT L’ARTISTE-PEINTRE « HUGO H »
Posté par Claudio Boaretto le 14 février 2025
« Fotograf » attitré de mon artiste-peintre de prédilection, Hugo H, ma mission principale consiste à capturer, dans les règles de l’art, ses œuvres afin qu’il puisse les publier sur son site (hugo-h.fr) ainsi que sur divers réseaux et galeries en ligne…
Depuis 2018, j’ai ainsi « fotografié » de nombreuses toiles qui enrichissent ma « fototek »… Mais il arrive aussi que Hugo H s’inspire de certaines de mes « foto » pour créer ses œuvres. Une démarche qui m’honore…
Dans ce billet illustré, je vous propose de découvrir quelques-unes de ces créations où le peintre puise dans l’univers du « fotograf »…
« Cabane de pêcheur – 1 » …
Huile sur toile 100 x 70 cm – Hugo H. …
Cette toile s’inspire directement d’une de mes « foto », malheureusement, je ne la retrouve plus… Là où elle devait être dans ma « fotototek » elle a disparu, sans doute à cause d’une mauvaise manipulation de ma part…
« Cabane de pêcheur – 2 » …
Huile sur toile 50 × 150 cm – Hugo H. …
Le long de l’île de Pellestrina, au bord de la lagune sud de Venise, on aperçoit ces constructions sur pilotis, installées à quelques encablures de l’île…
Elles forment presque un second hameau, mais dans une atmosphère irréelle…
Surélevées au-dessus de l’eau, elles semblent en lévitation… Leur côté bricolé et déglingué fascine autant le peintre que le « fotograf »…
La « foto » du Coyote…
Ces « foto » de cabanes furent prises alors que nous étions en bateau, Hugo à la barre, filant à pleine vitesse ; cause, très en retard à un déjeuner prévu justement sur une de ces cabanes de pêche…
Autant dire que le bateau déjaugeait au-dessus des vagues et que la mise au point se faisait à la volée…
« Cabane de pécheur – 3 » …
Huile sur toile de lin, 30×45 cm de Hugo H. …
Encore un troisième tableau sur ces cabanes de pêche…
Qui s’en plaindrait ?…
La « foto » du Coyote…
Qui s’en plaindrait ? …
Surtout pas moi, j’adore ces cabanes, j’en « fotografiai » plusieurs dizaines au fil de mes navigations…
« Cabane de pêcheur – 4 »…
Huile sur toile de lin 30 × 60 cm – Hugo H. …
Un format double carré qui permet une composition en trois tiers bien définis :
À gauche, une lumière crue frappe le pignon…
Au centre, une ombre chaude laisse transparaître le croquis préparatoire brun (terre d’ombre)…
À droite, l’arrière-plan s’efface en aplats de bleus abstraits…
L’horizon disparaît, la lagune se fond dans le ciel, ouvrant l’espace…
Une composition frontale, un cadrage serré, une perspective écrasée… Du pur Hugo H. !…
La « foto » du Coyote…
Et pourtant, cette composition se présentait déjà dans la « foto » originale… Un hasard ? …
L’instinct du « fotograf » peut-être…
« L’aigrette et la mouette »…
Huile sur toile 100 x 100 cm – Hugo H. …
Difficile d’imaginer une cabane plus désordonnée que celle-ci…
Hugo en peigna la partie droite et ajouta deux oiseaux : une aigrette et une mouette…
La « foto » du Coyote…
Quand la réalité dépasse la fiction…
Une des cabanes de pêche les plus invraisemblables de la lagune…
Un autre plan de cette incroyable cabane, avec la mouette en haut à droite…
« La Brume »…
Huile sur carton entoilé 20 × 30 cm – Hugo H. …
Une vue hivernale de Venise, « Riva dei Sette Martiri »…
Un léger manteau de brume s’insinue depuis la lagune, enveloppant la promenade quasi déserte…
Les contours et les couleurs s’estompent dans un gris froid, une ambiance à vous donner des frissons…
La « foto » du Coyote…
Cette atmosphère motiva le regard du « fotograf » dont l’artiste-peintre s’inspira avec bonheur…
« Santa Maria della Salute au petit matin »…
Huile sur panneau 35 × 50 cm – Hugo H. …
L’aube éclaire doucement l’église de la Salute…
Les premiers rayons du soleil illuminent la silhouette emblématique du sestiere de Dorsoduro, tandis que l’arrêt de vaporetto émerge au premier plan…
Cette vue pourrait sembler familière… et pourtant, elle n’existe pas !…
Tout a été recomposé : perspective, lumière, géométrie…
Un équilibre subtil qui donne à voir une ambiance… Que l’on ne pourrait jamais capturer en « foto »…
Les deux « foto » du Coyote qui inspirèrent cette œuvre…
Pour cette commande spéciale à Hugo, le « fotograf », en l’occurrence ma pomme, se leva très tôt pour saisir la lumière idéale à 6 heures du matin…
1ème foto, l’arrêt « Giardini » du vaporetto…
2ème foto, le campanile de San Giorgio et l’église de la Salute…
« Rendez-vous félin »…
Huile sur toile de 20 x 20 cm de « Hugo H ». …
Une scène qui se déroule sur l’île lagunaire aux maisons de pêcheurs colorées de Burano…
La « foto » du Coyote…
Aussi surprenant que cela puisse paraître, voici la « foto » d’origine… L’ambiance et les couleurs typiques de Burano demeurent bien là…
« Le pêcheur qui parle à son chien »
Huile sur toile – Hugo H
Hugo raconte :
« J’adore ce vénitien sur sa petite barque qui explique à son chien qu’il doit rester tranquille. Mais les couleurs d’origine étaient trop saturées pour être reproduites en peinture. J’ai dû assourdir les tons, et modifier la ligne de la rive de Sant’Elena pour ne pas qu’elle traverse la tête du personnage. Et puis… je lui ai donné un chapeau plus élégant que sa casquette de baseball. »…
La foto originale du « Coyote »…
Prise devant l’île de Sant’ Elena à Venise…
En effet, le cadrage plus serré en peinture et la ligne de la rive déplacée…
Photo retouchée du « Coyote »…
Inspiré par Hugo, je corrigeais ma propre photo, déplaçant discrètement l’arrière-plan pour ne plus couper la tête du pêcheur…
Sans aide de l’IA mais avec les bons vieux outils de « Fotochope » !…
« Fleur de nénuphar »…
Huile sur toile 50 × 50 cm – Hugo H. …
Le rose violacé de la fleur s’harmonise avec les tons dominants de la toile…
Avec les nénuphars et les lotus, Hugo aime limiter la palette chromatique pour créer une atmosphère unique….
La foto du « Coyote » prise à Le Temple sur Lot…
Ce dialogue entre « foto » et peinture, entre image capturée et vision réinterprétée, crée une dynamique passionnante…
Parfois, mes « foto » inspirent Hugo… D’autres fois, ses peintures influencent mon regard…
Claudio Boaretto
Que dire… quelques mots, pas plus, tant photos et tableaux sont de magnifiques œuvres d’art. Et finalement, une œuvre d’art ne se raconte pas. Elle se contemple en silence malgré le tumulte que font les émotions que l’on ressent au plus profond de nous.
Merci.
Pierrette
Merci Pierrette pour ce très joli commentaire…
Le fil entre la photo et la peinture est parfois très fin tellement on peut jouer désormais ! Seuls les outils changent, le regard reste celui de l’artiste quelques soient les techniques
Merci Christine pour ce commentaire, toi qui conjugues ces deux arts, la peinture et la foto…
Des maisons sur pilotis comme j’en vis sur l’immense lac Tonlé Sap au Cambodge.
Evidemment, ce n’est pas l’image touristique habituelle de Venise…
Le photographe et son ombre… ou le peintre et son miroir… ou l’inverse…
Qui dit vrai ?
Rémy
Bonsoir Rémy…
« Le photographe et son ombre… ou le peintre et son miroir… ou l’inverse… »
Deux belles métaphores…
« Qui dit vrai ? »
Les deux mon général !…
Rémy a toujours des commentaires particuliers qui reflètent tout à fait son personnage. Je ne sais que dire après lui.
J’ai quand même à dire que je contemple tous les jours les giardini et tous les souvenirs qui y sont rattachés.
Oui Mireille…
Ce fameux arrêt des Giardini, tableau commandé par Renato à Hugo…
C’est un peu le lieu central de nos souvenirs familiaux, j’ai du m’arrêter ou partir de ce « pontil » des milliers de fois depuis ma jeunesse……
Je suis fan des deux mon cœur balance entre « foto » et peinture difficile de choisir
Merci Véronique pour ce commentaire…
Laisse ton coeur balancer, pas besoin de faire un choix…
Je vais droit au but : j’aime les photos, moins les tableaux.
Je m’attache cependant tout également à deux représentations du pontil des Giardini. Merveilleuse foto de ce lointain et haut plan sublime de la Salute aurorale, piqué des rares restes lumineux de la nuit, précédé des rangées de bricole – mais malgré ta nostalgie explicite de l’arrêt mille fois pratiqué, je l’eusse préférée sans sa présence un peu triviale. Mais, mais, mais : voilà le plus beau tableau justement, celui d’Hugo, celui qui dirige tout droit notre regard à travers les transparences de l’arrêt vers les architectures mates, comme chaulées, qui gomme ces petites brillances de l’aube si luxueuses et perchées là-haut que tu nous offrais, rapprochant de nous les deux sujets en deux plans interposés quoique séparés par le champ de lin et de bricole, et surtout s’affranchissant totalement du parallèle photographique. Ce qui crée pour moi deux bien jolies oeuvres que j’adore.
Et merci de nous avoir, sur la mince étendue d’un billet, ramenés là-bas, là-haut.
Les peintures sont-elles présentées ici dans leur entièreté ou par détails ?
J’ai passé une bonne partie de mon dimanche à revoir un certain nombre de tes « reportages vénitiens », lagune, oiseaux, bateaux, calle … Splendeurs. Arrêtée par certains tableaux d’Hugo H, la Patagonie.
Merci, Shareun, pour ce commentaire si riche et si sensible, notamment sur les Giardini et la finesse de ton regard sur ces œuvres « communes »…
Ce tableau a une histoire particulière : il fut commandé par mon regretté frère Renato, maître d’art et créateur d’automates, qui souhaitait y voir figurer ce pontil des Giardini, passage incontournable pour plusieurs générations de notre famille…
Je suis également très touché de savoir que tu as consacré une partie de ton dimanche à revisiter mes reportages vénitiens, entre lagune, oiseaux, bateaux et calli, et que certains tableaux patagoniens d’Hugo t’ont interpellée.
Les peintures sont bien présentées ici dans leur entièreté.
Encore merci pour ton regard attentif et inspiré !
Quand l’art photographique rencontre le peintre. La retranscription par le « pinceau » nous apporte une autre vue que l’œil du photographe.
Hugo nous fait vivre un autre moment avec ses couleurs, traits et différences.
Les photos de Venise sont toujours aussi belles et tes billets sur la sérénissime me (nous) manquent.
Merci au photographe et au peintre pour cette visite Vénitienne.
Content de voir ton commentaire, Thierry, je m’inquiétais de ne pas le voir, car un billet illustré du blog sans un commentaire de Thierry n’est plus un billet normal…
Il est vrai que les foto du Coyote et les peintures de Hugo, si elles se ressemblent sont malgré tout deux formes d’art différentes…
La première est capturée sur l’instantané, la seconde est murement réfléchie dans les règles de l’art pictural et magnifie la première…
Et pour l’humble fotograf c’est un bonheur de fournir des modèles au talentueux artiste-peintre…
Superbe !
Surtout un que j’ai souvent sous les yeux ❤️
Merci Mylène pour ton commentaire…
Oui, « Santa Maria della Salute au petit matin » le tableau de Renato, ton Grand-père…
L’exercice est difficile mais intéressant, ne pas copier mais rajouter sa sensibilité à celle du photographe et faire passer l’émotion, très réussi!
Merci Pierre pour ce commentaire…
Je suis d’accord avec toi, je suis toujours très flatté quand Hugo H. s’inspire d’une de mes foto…
Cela veut dire que son oeil d’artiste a décelé quelque chose dans l’image pour qu’il éprouve le besoin ensuite de peindre une toile tout en y ajoutant sa sensibilité et son émotion ce qu’il fait avec beaucoup de talent…
Je lui transmettrai ton commentaire…