DÉCOUVERTE DU VILLAGE DE HAUTEFAGE LA TOUR
Posté par Claudio Boaretto le 12 juillet 2021
Dans mon billet illustré précédent je vous présentais le village médiéval de Penne d’Agenais et son sanctuaire, situés à 6 kilomètres de notre nouvelle maison…
Or, nous habitons aux Terrasses de Loubas, petit lotissement de quelques maisons dépendant du village de Hautefage la Tour, situé par la route à 8 kilomètres de chez nous…
Je me dois donc de vous présenter le village, notre village, mais pour cela faut-il que je le connaisse ce qui n’est pas encore le cas, alors nous allons le découvrir ensemble, je vous y emmène…
La commune de Hautefage culmine à 217 mètres d’altitude sur un territoire de 21 kilomètres carrés où se répartissent 1135 habitants…
Le territoire comprend plusieurs lotissements et résidences éloignés du village et pas moins de 4 importants lieudits, sans oublier les lieux qui ne comptent qu’une ou deux ou trois habitations…
Sur la carte, la flèche rouge désigne le village, la flèche bleue un lieudit avec autant d’habitants que dans le village, voire plus, et la flèche verte notre lotissement juxtaposés à d’autres comportant aussi un nombre important d’habitants… Ce qui voudrait dire que le village en lui-même devrait compter moins de 500 habitants…
Cela-dit, partons pour Hautefage la Tour…
Nous vivons sur un plateau à 200 mètres de haut, il nous faut redescendre dans le vallon à 60/70 mètres, pour remonter et rejoindre le village sur un coteau plus au nord via des routes très sinueuses…
Le panneau d’entrée…
La mairie, seul endroit où nous nous sommes rendus déjà plusieurs fois pour s’enregistrer comme nouveaux hautefageois, faire la connaissance du maire, très sympathique au demeurant, et pour voter également aux dernières régionales et départementales…
Mairie mis à part, découvrons maintenant le village…
Le monuments aux morts…
La salle des fêtes…
Les différents bacs semi-enterrés pour le tri des ordures ménagères…
Le lieu de vie…
Sur la gauche le bureau de La Poste…
Au centre et à droite, épicerie, pain, bar et presse… c’est Byzance…
L’extra du dimanche ! …
Pour un petit village, nous trouvons même une pompe à essence…
Sans oublier l’école…
Et les jeux pour les plus petits…
Vous ne le croirez pas mais nous avons aussi les toilettes publics…
Dans un beau bâtiment…
En plus, elles sont très propres !… Bravo Monsieur le Maire…
Même un panneau numérique d’information permanente…
Qui nous raconte les évènements du village, comme le cinéma en plein air…
Au centre du village, une pizzeria ! …
Ce n’est pas vraiment un restaurant, les pizzas à emporter… D’après le bouche à oreilles, elles seraient excellentes…
Deux maisons à colombages…
La première…
Sans recul suffisant vu l’étroitesse de la rue, obligé de faire un petit panorama pour la shooter presque de face tout en conservant la hauteur…
La seconde…
Derrière cette seconde maison à colombages, la Tour…
La Tour Épiscopale d’Hautefage-la-Tour, symbole du village…
Un peu d’historique :
« Tour d’Hautefage, aussi appelée Château épiscopal, du XIVe siècle, fut construite par les évêques d’Agen d’origine italienne, Leonardo della Rovere et Antonio della Rovere »
Déjà des Italiens arrivés avant nous, LOL…
« La tour fut conçue pour servir de résidence aux évêques d’Agen.
La construction n’a probablement jamais été terminée. Dès le XVIIe siècle, la tour servit de clocher à l’église Notre-Dame située en contre-bas. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle est considérée comme semi-ruinée. Des travaux de restauration sont entrepris à partir de 1888 en lui donnant la forme actuelle avec une balustrade, les contreforts d’angle surmontés de pinacles et la couverture conique en ardoise… Des chutes de pierres en 2007 entraînent des travaux de restauration. La couverture a été refaite. Les cloches ont été replacées au troisième étage…
Classée Monument historique en mai 1883. »
Presque le tournis en regardant le sommet depuis le pied de la tour…
La base non horizontale n’est pas due à une déformation de l’objectif, mais bien à la pente du sol…
Un partie du village reste à flanc de coteau…
La tourelle sur la droite abrite l’escalier en colimaçon accédant au dernier étage… La flèche s’élève à 55 mètres, alors même si on me le proposait, sans moi la grimpette…
Cette tour imposante construite dans un but uniquement résidentiel demeure isolée de tout autre édifice, aucune pierre en attente ne laisse supposer qu’une adjonction était prévue.
En revanche en contrebas se trouve l’église de Notre Dame de Hautefage dont nous voyons l’arrière sur ce cliché…
Ce flanc du village est si pentu qu’à certains endroits nous sommes carrément à hauteur du toit de l’église qui conserve sa charpente primitive et nous pouvons admirer le toit en tuiles plates…
L’histoire de l’église fortement liée à celle du village :
« Notre-Dame d’Hautefage fut construite vers la fin du XVème siècle, début du XVIème siècle, époque de la construction de la tour épiscopale voisine, à l’emplacement d’une ancienne chapelle datant du Moyen-âge… »
« Depuis des siècles on vénère à Hautefage une statue de la Vierge Noire à l’Enfant, découverte dans une excavation située au-dessous du chœur de l’église. Cette modeste statuette de bois peint, d’une trentaine de centimètres de haut constituerait le véritable trésor d’Hautefage… »
« Le village autrefois devait son existence à une fontaine miraculeuse qui s’écoule du chœur, traverse l’église et jaillit à l’extérieur…
La présence de cette source miraculeuse, qui passait pour guérir la stérilité, complétée par la présence de la Vierge Noire, héritière de divinités liées à la fertilité, ont contribué à faire d’Hautefage, du Moyen Age au XIXème siècle, un lieu de pèlerinage très couru…»
Des miracles y étaient fréquemment reconnus, Des processions solennelles avaient lieu tous les ans. Les paroissiens des villages voisins, Auradou, Massoulès et Frespech se rendaient à pied jusqu’à l’église d’Hautefage où des foules de dévots les rejoignaient… »
« La dévotion à la Vierge Noire assurant le retour à la fertilité, la Régente de France, Anne de Beaujeu (1460-1522), fille de Louis XI, après le décès de son fils unique, s’en remit à Notre dame d’Hautefage.
Le miracle se produisit, elle donna naissance en mai 1491 à une fille, Suzanne de Beaujeu. »
Ces renseignements consultés avant la visite du village attisent notre curiosité et nous nous dirigeons à la hâte vers la porte de l’église afin de découvrir cette fameuse vierge noire…
Une surprise nous attend, les portes de l’église sont closes et ne semblent pas avoir été ouvertes depuis des lustres ?!… À se demander même s’il est encore possible de les ouvrir vu le piteux état des lieux…
Ne parlons pas de l’état lamentable du parvis couvert de fientes de pigeons…
Bon, ne nous décourageons pas, cherchons la source miraculeuse…
Pour ce faire, le tour de l’église s’impose…
La voici !…
À l’abri entre deux piliers derrière une grille en fer forgé…
Elle traverse le mur de l’église pour couler dans un bac en pierre qui lui-même s’écoule sur le parterre couvert de mousse…
Descendons plus bas dans le village…
Un calvaire…
À ses pieds une fontaine, ou une source, totalement envahie aussi par la mousse…
Je m’approche du calvaire, je ne décèle aucune marque ou inscription quant à son origine…
Encore plus en contrebas, le lavoir, une sorte de bas en pierre somme toute très spartiate…
Aucun abri pour les lavandières…
Descendant encore, l’entrée du cimetière de Hautefage…
Assez pittoresque il faut l’avouer, les tombes se surplombent et les gisants peuvent admirer le paysage par-delà du mur d’enceinte…
Nous retournons vers le centre du village, si ça descendait bien, maintenant ça monte dur dur !…
En fin de compte, la personnalité du village réside en la Tour…
Que l’on peut apercevoir depuis de nombreuse venelles…
Allez, au-revoir Hautefage, maintenant nous connaissons le village dont nous dépendons…
Retournons sur notre éperon rocheux…
Claudio Boaretto
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