LES PRUNIERS EN FLEURS
Posté par Claudio Boaretto le 2 avril 2022
Comme nous demeurons en Pays Agenais, région très arboricole, en border line avec le Quercy, les plantations de pruniers nous encerclent, pruneaux d’Agen obligent…
En ce tout début de printemps je ne pouvais faire l’impasse, « fotografiquement » parlant, sur ces milliers de petits arbres en fleurs…
Dans notre nouvelle région composée de vallons et de coteaux, sur chaque « cotal » bien exposé fleurissent les pruniers…
Un peu d’histoire :
« En Gaule, dans la première province Romaine dite la Narbonnaise, qui s’étendait jusqu’au Quercy actuel, aux portes de l’Agenais, les Romains plantèrent plusieurs variétés de prunes, dont la prune de Saint Antonin dite aussi prune Maurine, petite prune bleue sans doute la plus ancienne et la plus répandue, qui produisait un pruneau très noir et de petit calibre. »
« XII siècle, au retour de la IIIème croisade, les moines Bénédictins de l’Abbaye de Clairac dans la vallée du Lot (entre Agen et Villeneuve) eurent l’idée de greffer des pruniers locaux avec de nouveaux plants de pruniers de Damas ramenés de Syrie. Une nouvelle variété de prunes fut créée appelée Prune d’Ente (du vieux français « enter » qui signifie greffer). »
Prune d’Ente, dénomination toujours d’actualité…
En attendant la récolte de mi-août à mi-septembre, aujourd’hui fin mars début avril, nous n’en sommes qu’à la floraison…
Changeons de lieu, de la direction « Nordet », rapport à chez nous, passons au « Suroit » pour découvrir d’autres plantations toutes situées à moins d’un kilomètre de la maison…
« Le bassin de production du pruneau d’Agen s’étend sur 118 cantons répartis sur 6 départements du Sud-Ouest : le Lot-et-Garonne soit notre département, (2/3 de la production), la Dordogne, la Gironde, le Tarn-et-Garonne, le Gers et le Lot. »
Nous remarquons l’ancienneté de ces arbres …
Taillés pendant de nombreuses saisons afin de produire un rendement maximum…
La taille des pruniers commence dès leur jeune âge pour les former (taille de formation) puis tous les ans pour que chaque fruit bénéficie du maximum de soleil (taille de fructification)…
Nous observons sur ces arbres arborant les stigmates de la taille que la pousse des branches n’a plus rien de naturel…
Passons à la plantation suivante…
Avec des arbres plus jeunes…
Ces derniers ne portent pas encore les cicatrices de leurs ainés…
Un peu plus loin, une plantation plus récente encore…
De jeunes pruniers raccordés les uns aux autres par les tuyaux permettant l’aspersion sous frondaison…
Des arbrisseaux en quelque sorte…
Voyons ces fleurs d’un peu plus près…
Le vent souffle fort, les fleurs bougent sans arrêt…
Je dois les shooter à main levée avec une vitesse d’obturation rapide pour éviter le flou de mouvement…
Conséquence, je n’obtiens pas la netteté absolue comme si je shootais sur trépied en « Focus stacking », technique que j’apprécie particulièrement et que j’utilise fréquemment…
Avec ce vent, mission impossible…
Mais bon, faut bien s’adapter au terrain et aux conditions climatiques…
Les abeilles déjà se mobilisent pour polliniser tout ce joli monde…
Certains pruniculteurs déposent des ruches dans les vergers pour favoriser la pollinisation …
Pardonnez cette digression, mais deux chevaux, dans un parc en face de cette dernière plantation, attirent mon attention…
Qu’est-ce donc sur leur tête ?…
Un masque anti-mouches protège les oreilles, les yeux et le nez de ce cheval baie contre tous les insectes…
Comptant pourtant plusieurs décennies d’équitation intensive, je découvre cette sorte moustiquaire…
Notons aussi la protection des sabots… Voilà des chevaux bien soignés…
Tout comme le baie, ce cheval gris porte le masque assorti à sa robe…
On en apprend tous les jours…
Claudio Boaretto
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