Début 2024, moment propice pour la rétrospective de mes foto préférées de 2023, celles estimées les moins mauvaises…
Petit avertissement comme chaque année :
« Mes foto préférées ne veut pas dire obligatoirement les meilleures techniquement ou artistiquement, mais aussi et surtout celles qui me provoquèrent un intérêt particulier ou une émotion, que ce soit à la prise de vue comme au post-traitement et/ou au visionnage…
Dans cette rétrospective, pas de série cohérente car ces clichés pris au long de l’année se différencient aussi bien par le sujet, la lumière, le format, le cadrage, la technique que par les boîtiers et les objectifs utilisés…»
Je l’expliquais en réponse à un récent commentaire sur le blog, mon environnement immédiat conditionne mon regard de fotograf qui ne peut témoigner que de ce qu’il voit, de ce qui l’entoure… Comme nous demeurons dans un environnement rural, mes foto en deviennent automatiquement impactées, vous pouvez le constater dans ce billet illustré…
18 janvier 2023… À quatre ou cinq bornes de chez moi, ce cèdre magnifique retenait mon attention… Je m’arrêtais pour le shooter avec ce petit chemin blanc qui le contournait pour se perdre au loin…
04 février… Quand la nature reprend ses droits…
15 février… Depuis la fenêtre de ma cuisine, l’aube à 7h44 du matin…
23 février… Le petit manoir de Ferrassou depuis l’autre côté du Lot…
25 février… Un perce-neige qui se mourrait sur le sol, lors d’une sortie sylvestre avec les amies et amis fotografs…
02 mars… Fleurs de cognassier…
23 mars… Fleurs de séneçon avant l’éclosion…
28 mars… Fleur de cognassier encore… Rouge sur vert, couleurs complémentaires…
09 avril… Le petit étang sur la propriété de nos enfants… Territoire de pêche d’un martin-pêcheur que je n’ai pu malheureusement encore shooter… Je garde espoir…
11 avril… Abeilles butinant sur mes fleurs de romarin…
Elles débordaient de pollen, partout sur le corps, les pattes, les ailes…
08 mai… Double cadre dans le cadre depuis la halle de marché du bourg médiéval de Pujols…
04 juin… Exhibitions au meeting aérien de Villeneuve-sur-Lot…
Sur bel arrière-plan de nuages…
07 juin… Entrée du château Rogé à Villeneuve-sur-Lot, résidence seigneuriale des XIIIème et XIVème siècles…
Cette foto, prise à main levée, pouvait sembler ratée…
Mais le fotograf n’a pas dit son dernier mot… Il me fallait dans un premier temps traiter cette foto pour la développer correctement, dans un second temps la retoucher pour éliminer les éléments perturbateurs…
Le traitement : -Redresser les perspectives du château… -Abaisser l’exposition sur le ciel pour retrouver une légère nuance de bleu… -Augmenter l’exposition et rajouter un peu de texture sur les bâtiments pour attirer le regard… -Éclaircir l’entrée principale derrière la grille où le regard doit se poser naturellement après avoir parcouru le chemin qui mène à la grille en fer forgé… -Abaisser l’exposition sur le dit-chemin pour ne pas qu’il perturbe le regard vers l’entrée principale…
La retouche : -Éliminer l’adolescent avachi sur le parapet… -Éliminer également son sac à dos posé à terre… -Enfin éliminer l’automobile garée devant les grilles en fer forgé…
09 juin… Que trouvions nous souvent dans un milieu rural ? … De grands champs de blé…
Où le fotograf ne pouvait résister à l’envie de s’immerger…
Sans perdre de temps avant l’arrivée de la moise-bat…
15 juin… Fleurs d’épipactis déjà fanées, petite plante sauvage relativement rare et difficile à débusquer…
12 juillet… Merveilleuses fleurs de nénuphars… Nymphéa Nouchali aux couleurs rosâtres, se reflétant dans l’eau au milieu des feuilles stagnantes…
Nymphéa Nouchali, souvent considéré comme un nénuphar en raison de sa forme de fleur et de sa croissance flottante, parfois également appelé « lotus bleu » en raison de sa ressemblance avec les fleurs de lotus…
19 juillet… La huppe fasciée attrapait un grillon caché sous la terre…
Pour nourrir son gros oisillon lequel déployait sa huppe en signe de satisfaction…
27 juillet… Clair sur sombre…
31 juillet… Pleine lune depuis ma terrasse…
1er septembre… Mésange bleue se dirigeant vers la mangeoire…
Mésange bleue sortant le train d’atterrissage…
Mésange bleue atterrie sur la mangeoire…
L’intérêt de ces trois foto consistait en leur fusion pour réaliser cette dernière…
17 septembre… Ouverture exceptionnelle pendant les journées du patrimoine de la petite église romane de Saint Thomas à 1 kilomètre à vol d’oiseau de chez moi…
Focus sur sa chaire et son confessionnal d’un autre temps…
26 septembre Le musée de Gajac de l’autre côté de la rivière à Villeneuve-sur-Lot…
30 septembre… Statue bien kitch de l’archange terrassant le dragon dans l’église de Montaigu de Quercy…
26 novembre… Comment faire pour prendre à main levée une foto macro avec un sujet le plus net possible et un joli bokeh à l’arrière-plan ? … Recette découverte sur un tuto du Web et que je me suis appropriée et adaptée… Première foto du sujet avec une très petite ouverture de diaphragme pour obtenir une profondeur de champ la plus large possible… Ici le sujet étant le groupe de feuilles en premier plan…
Prendre une seconde foto avec le diaphragme fermé au maximum pour obtenir une profondeur de champ la plus petite possible et un joli flou d’arrière-plan… Attention à bien placer le collimateur utilisé pour la mise au point exactement au même endroit que la foto précédente, car nous sommes sans trépied, à main levée…
Fusionner les deux foto en élimant au préalable le sujet sur le seconde afin d’éviter le chevauchement…
Je recommence avec cet autre sujet… Première foto au sujet net mais à l’arrière-plan trop coloré à mon gout…
Seconde foto où le bokeh devient agréable mais le sujet trop flou…
Fusion des deux foto…
Ainsi se termine la rétrospective des foto les moins mauvaises de l’année 2023…
Auparavant, chaque début d’année je publiais une rétrospective de mes « foto » de l’an passé, petite tradition à laquelle je faillais depuis mon retour en France en février 2021…
Voici le temps venu de rattraper le temps perdu, lors je publie aujourd’hui mes « foto » préférées de l’année passée, soit 2022…
Mes foto préférées ne veut pas dire obligatoirement les meilleures techniquement ou artistiquement, mais aussi et surtout celles qui me provoquèrent une émotion que ce soit à la prise de vue comme ensuite au post-traitement et/ou au visionnage…
Dans cette rétrospective, pas de série cohérente car ces clichés pris au long de l’année se différencient aussi bien par le sujet, la lumière, le format, le cadrage, la technique que par les boîtiers et les objectifs utilisés…
Janvier 2022 Comme nous passions la Saint Sylvestre en Normandie dans le Calvados, nous profitions de l’occasion pour passer à Bayeux, ma ville natale, revoir la maison de mon enfance où nous demeurions au numéro 11 de la rue des Ursulines… Je ne compte plus mes escalades périlleuses sur le haut portail, gamin inconscient du péril d’une chute dont la chance m’épargna…
Nous occupions tout le premier étage et une partie du rez-de-chaussée… La cour, nue à l’époque sans végétalisation, mon principal terrain de jeu jusqu’à l’âge de mes 12 ans …
Une dame ancienne déambulant dans une ruelle de Ver-sur-Mer, canne d’un côté, sac portant le pain de l’autre, attirait mon attention… Ce que l’on appelle une « foto de rue »…
Toujours dans le Calvados, l’entrée, ou plutôt la sortie du port de Port-en Bessin… j’aime le minimalisme de cette « foto »…
Mars 2022 Rouge gorge sur un branchement de tuyaux, lors d’une sortie avec la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux)…
Milan royal en plein vol, lors de cette même sortie…
Mésange charbonnière accrochée aux boules de graisse de la mangeoire de mon jardin…
Chardonneret au pied de la mangeoire…
Aigrette garzette branchée, en Gironde dans la réserve ornithologique du Teich…
Mai 2022 Distante d’un kilomètre à vol d’oiseau de chez nous, l’église romane isolée de Saint Thomas entourée de son mur d’enceinte, en arrière-plan les coteaux caractéristiques de la région…
Une quinzaine de kilomètres plus loin, le château de Puycalvary… La bâtisse féodale, construite entre les XIIIème et XVIème siècles, sise sur un éperon rocheux, domine la vallée…
Un portail fermé barrait le chemin d’accès, domaine privé interdit aux visites… Pour contempler de plus près les deux grosses tours rondes du XVème siècle entourant la façade Renaissance et la tour d’escalier à droite chapeautée de sa toiture à pans construite dans le style Louis XIII, ne me restait que le téléobjectif…
Juin 2022 En amont, profitant d’une percée de la végétation, je shootais la façade Sud de l’église romane isolée Saint Jean de Bonneval, située à 2 km de chez nous à vol d’hirondelle, soit plus de 4 km par la route…
Perchée à mi-flanc de coteau, une vue plus rapprochée de l’église, non pas avec un téléobjectif mais avec mes petites gambettes traversant les champs…
Visite du magnifique château Biron en Dordogne…
Prise de vue pour le dialogue entre les deux tours d’escalier pointues…
Juillet 2022 Lion de 5 mètres de haut du sculpteur français, Richard Orlinski, exposé dans les jardins de la « Marinaressa » à Venise …
Du même sculpteur, tout aussi colossal et rouge de colère « Wild Kong »…
Au « Palazzo Reale » donnant sur la place Saint Marc à Venise, ouverture des appartements restaurés d’Elisabeth de Wittelsbach, duchesse de Bavière, impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, de Bohême et de Lombardie-Vénétie, plus connue sous le nom de « Sissi »… Nous pouvions y admirer une robe de l’impératrice…
Assortie d’une époustouflante traine ou queue de robe…
Aout 2022 À la biennale d’art contemporain de Venise, un univers dystopique de Uffe Isolotto dans le pavillon du Danemark… Le choc ! La sculpture grandeur nature d’une centauresse morte allongée sur le sol, entourée de tas de fumier… À cette scène de mort, semblait répondre par la vie tout juste accouchée de son ventre, celle d’un nouvel être hybride encore englué dans son placenta bleuté… Ahurissante installation !
Dans une première salle du pavillon de la ville de Venise, le réalisme de l’installation nous saisissait encore… Référence aux Métamorphoses d’Ovide, où Daphné ne peut échapper à la quête amoureuse d’Apollon qu’en se métamorphosant en laurier… Prodigieuse impression du vivant…
La salle suivante, la métamorphose…
La troisième salle, Daphnée en Laurier… Superbe enchainement que ces œuvres impressionnantes…
Place à l’humour avec cette bétonneuse bernard-l’hermite…
Toujours à la biennale, retour à l’horrible avec cette « Maman » monstrueuse et ses baigneurs démembrés…
Septembre 2022 Arc-en-ciel à l’ouest, au-dessus des maisons des voisins…
Comme nous sommes à la maison, toujours le pavillon vénitien flottant sur notre portail…
La fauconnière en chef du château des Milandes en Dordogne nous présentait une magnifique Buse de Harris, une des neuf espèces de rapaces considérées comme une arme de chasse en France…
Nous succombions au regard hypnotique de ce Hibou Petit-duc…
Octobre 2022 Les artichauts fanés de notre jardin…
Ce dimanche d’octobre, alors que je préparais le petit-déjeuner à 7 heures et demie du matin, heure d’été, à travers la fenêtre de la cuisine le halo lumineux provoqué par l’un des réverbères de notre petit lotissement communal de 8 maisons attirait mon regard… Vu la nuit noire, ce réverbère n’éclairait qu’une partie de l’érable revêtant sa parure d’automne, moment magique…
Novembre 2022 À Saint Sylvestre-sur-Lot, le château Stelsia surnommé château Gifi du nom de son propriétaire Philippe Ginestet, enfant du pays… Illuminé en vert la nuit…
Puis en rouge…
Puis en bleu, puis etc. etc. …
Somptueux concert de Blues à la bastide de Tournon D’Agenais, à 20 bornes de chez nous, avec des grands noms du blues… De gauche à droite : Barrett Anderson, l’exceptionnel guitariste du Boston All-Stars… Drew Davies, saxophoniste ténor et chanteur anglo-saxon… À la contrebasse Paulie Loranger bassiste américain du Massachusetts…
Le talentueux Drew Davies, installé en France depuis l’année 2000, le saxophoniste ténor et chanteur gallois Drew Davies trouve son inspiration dans les standards du jazz et le rythme and blues des années quarante et cinquante…
Fin de ce flash-back, rendez-vous l’année prochaine pour la rétrospective de l’année 2023…
Comme chacun le sait, jamais on n’aperçoit le « fotograf » dans ses « fotografies »…
Dans ce billet illustré, pour une fois, nous ne verrons que le « fotograf » !…
Pour dérouler cette rétrospective, l’auteur du billet étant le « fotograf » lui-même, il utilisera la troisième personne du singulier afin de garder la distance avec son personnage dans le récit du billet et les légendes des « foto »…
Difficile d’écrire à longueur de lignes des « JE » à la connotation égocentrique…
Cet à priori dès lors annoncé, Claudio, mettant à jour sa « fototek » comme à chaque changement d’années, redécouvrait des « foto-portraits » le représentant, témoins de différents épisodes de sa vie…
Guère nombreuses ces « foto-portrait » comparées aux 77 790 « foto » composant à ce jour sa « fototek »… Plus ou moins 300, certaines en double, voire en triple, soit pas même 1%, heu, si nous calculons bien, pas même 0,5% du total des « foto » qu’il conserve sur ses disques durs internes et externes…
Quoique « fotograf », aucune de ces « foto » ne furent prises par Claudio lui-même, mis à part un seul selfie, le selfie étant un exercice qu’il abhorre et qu’il ne pratique quasiment jamais…
Des amis, des copains, la famille, « fotografs » pro ou amateurs prirent ces foto…
En revanche, souvenirs et nostalgies l’assaillirent en revisionnant ces clichés retraçant quelques-unes de ses nombreuses activités, situations et passions…
D’où l’idée de les compiler, de les ordonner et de créer une sorte « d’alboum » numérique pour les conserver à portée de regard au lieu de les retrouver au hasard des 77 790 images de sa « fototek »…
Démarche narcissique ?…
Peut-être, mais il assume surtout une démarche de mémoire, de voyage à travers « l’espace-temps-foto » de sa furtive existence…
Présentation par ordre chronologique, même si plusieurs périodes se chevauchent…
Qualité et technique « fotografic » manqueront souvent, certaines vieilles « foto », éditées d’abord sur papier puis numérisées, parfois mal colorisées, pèchent d’un horrible bruit numérique…
C’est parti pour la bio de Claudio, le petit vénitien arrivé en France deux mois avant sa naissance…
La plus ancienne, de gauche à droite, Renato son frère ainé, sa maman Linda et Claudio, le blondinet joufflu à 20 mois avec déjà les cheveux long…
Une douzaine d’années…
En 1958, époque de sa communion solennelle, éducation judéo-chrétienne et famille pratiquante italienne obligent…
L’adolescence parisienne…
Depuis ses 15 ans déjà il grattait sur la guitare de Renato, son frère ainé…
Une des premières guitares, noire à pan coupé, qu’il s’achetait avec ses premiers petits sous à lui… Acquise il y a une cinquantaine d’années dans une boutique de musique située dans les « Mercerie » de Venise… Boutique disparue depuis…
« Foto » prise en Bretagne, pendant sa période marin pêcheur quand il pratiquait la pêche à la praire et à la coquille à bord d’un petit chalutier dans la baie de Saint-Brieuc, au large du grand Léjon…
Équipage réduit, le patron, un matelot et Claudio…
Une vingtaine d’années au compteur…
Passage direct à la trentaine…
Entre les deux il passe sous silence sa période « On the Road » où il bourlingua, guitare sur le dos, sur les routes d’Europe, du Canada, des États-Unis et d’Amérique Latine… Pour subvenir à ses besoins, il chantait…
Aucune « foto » n’illustre ces années d’artiste vagabond et de Globetrotter…
Claudio : barbu dès que les poils lui poussèrent au menton…
il se rasa 2 ou 3 fois dans sa vie, comme sur la « foto » ci-après… Mais, ne se reconnaissant plus dans le miroir, cela ne dura jamais plus de 15 jours…
Chassez le naturel, il revient au galop, barbe et cheveux repoussaient tout aussitôt dans toute leur longueur…
Longueur, pour faire la transition avec son premier Teckel à poil long, « Ultra du Bois Bailly »…
Il éleva des Teckels à poil long, de beauté et de travail, pendant plusieurs décennies…
Son affixe : « Le Mors aux Dents », parallèle entre le « Mordant » de ses chiens au travail sous terre et sa passion des chevaux…
En « foto » son meilleur étalon, « Scrogneugneu du Mors aux Dents », primé en beauté comme en travail…
Il y acquit une certaine notoriété, fréquentait avec ses chiens les concours de conformité au Standard et les épreuves de travail, signait des articles sur la génétique des teckels dans plusieurs revues spécialisées…
La presse locale publia pléthore d’articles sur ses chiens et son élevage…
Les Teckels nés dans son élevage gagnèrent des prix prestigieux…
Claudio vivait en Meuse, avec son épouse et sa fille, dans une grande demeure entourée de 11 hectares boisés, 4 étangs et une rivière, l’ensemble complètement ceinturé d’un mur de pierre de 2 mètres de haut, domaine que les habitants du village appelaient le « Château du Parc »…
Une ancienne « foto » numérisée et mal colorisée témoigne de la bâtisse…
Vue en hiver, depuis le « Grand Étang »…
Vue en été, d’un peu plus loin, depuis « l’Étang des Îles »…
Ces murs abritaient son chenil et sa meute de teckels créancés sur le renard et le blaireau… Claudio fut aussi maitre d’équipage de Vènerie sous terre…
Parallèlement à ses chiens, il élevait des renards, un couple de daims et quelques chevaux…
Départ en balade avant de franchir la porte en fer forgé, entrée du domaine…
Claudio sur « Danayus », le cheval blanc…
Son meilleur cheval, Tarzan, un petit étalon selle français tonique et très intelligent…
Osmose complète entre Tarzan et Claudio, pour le conduire fi des jambes et des mains, aides de l’équitation classique, le poids du corps sur la selle suffisait seul à diriger l’animal et régler ses allures…
Avec sa fille, Florence…
Tarzan était docile, sauf quand en balade quelques juments en chaleur paissaient dans les prés… Il fallait alors reprendre vigoureusement Tarzan avec les jambes et les mains pour le garder aux ordres… Un étalon reste un étalon…
Claudio sellant Tarzan auprès des écuries attenantes à la maison…
il lui apprit même à tirer la calèche…
Au premier essai, le cheval fut tétanisé… Recours à un seau d’avoine pour le faire avancer pas à pas…
48 heures plus tard, Tarzan trottait, tirant fièrement la calèche dans les rues du village…
Son dernier et jeune cheval, à la fin des années 90…
« Unprince des Haras d’Argonne »…
La carrière professionnelle…
De 1971 à 1976, Claudio travaillait à Paris dans l’informatique dans différentes sociétés équipées d’ordinateurs UNIVAC, d’abord comme pupitreur, puis comme analyste-programmeur…
En ces temps-là, il n’existait pas de filière universitaire pour l’informatique, les grands constructeurs d’ordinateurs, comme IBM et UNIVAC, formaient directement les informaticiens, denrée rare à l’époque que les sociétés s’arrachaient… Ce fut le cursus de Claudio…
Il entra comme informaticien de 1976 à 1983 à la ville de Verdun, pendant la dernière année de mandat du maire de droite, André Beauguitte et pendant tout le mandat du maire socialiste René Vigneron…
Les résultats de son travail lui permirent de franchir avec vélocité tous les échelons de la fonction territoriale…
En 1983, par amitié et gout de l’aventure, il se mit en congé de la Ville pour diriger la campagne électorale du candidat à la mairie, le docteur Jacque Barat-Dupont, candidat apolitique, plutôt centre gauche… Il risquait gros, de perdre définitivement son job, mais la victoire fut au bout de la campagne…
il devint alors de 1983 à 1989, le Directeur de Cabinet du nouveau Maire de Verdun…
Les autorités de la ville…
À gauche le maire, Jacque Barat-Dupont, personnage haut en couleur surnommé « Le Docteur » par toute la population Verdunoise…
À droite le lieutenant-colonel de gendarmerie et le général de brigade, commandant d’armes de la place de Verdun, 4 régiments résidaient à l’époque dans la Cité Glorieuse…
En visite pour représenter Verdun suite à l’invitation d’un village normand dont il ne se souvient plus du nom…
Au centre « Jean Rettel », surnommé le « Super-Adjoint », à gauche le maire du village invitant…
Le Triumvirat de la Ville de Verdun, le « Super-Adjoint », le Maire et le Dircab…
Dans son bureau de la Mairie, bureau stratégique à 3 portes !…
La première porte centrale donnant sur le grand couloir principal pour les visiteurs…
La deuxième à gauche sur le service des Relations Publiques de la Ville et le Secrétariat Général…
La troisième à droite sur le bureau des deux secrétaires de cabinet, issue discrète lui permettant de s’éclipser subrepticement si besoin…
De 1989 à 1995, il devint Directeur des Relations Publiques et créa le nouveau service Communication sous le mandat du Maire socialiste de Verdun, Jean-Louis Dumont…
Foto prise en réunion de Direction par le « fotograf » officiel de la mairie, Jean-Marie P., un ami…
Puis de 1995 à 2007, Directeur de la Culture et de la Mémoire sous les mandats du Maire très à droite, Arsène Lux, à droite sur la « foto », évidemment…
Sous ce dernier Maire, pour des raisons politiques et financières, il déclina le poste de Directeur Général Adjoint que lui proposait son ami, le Directeur Général…
Claudio, fonctionnaire territorial sous les mandats de 5 maires successifs, incarna la continuité républicaine, comme le présenta dans un de ses discours le député-maire Jean-Louis Dumont…
Hors vie professionnelle, il pratiqua le tennis…
Des vacances quelques fois au Cap d’Agde, premier site Naturiste d’Europe…
Une visite de sa Màma, Linda, à Verdun…
À l’anniversaire de son vieux copain « Philo », disparu prématurément…
Une guitare en cadeau pour les 40 ans du « Philo »…
Parallèlement, fervent de la « Chanson Française », il chantait, auteur-compositeur-interprète…
De nombreux concerts…
Shooté sur scène par de nombreux « fotograf », pro ou amateurs…
Donc évidemment de nombreuses « foto »…
Avec ses complices musicos, ici Fred G et Jean-Marie D…
Mais que chante Claudio ? …
Sachant qu’il écrit ses textes et compose ses musiques, parmi ses principaux thèmes de prédilection : le « Voyage » et « l’Amour », bien sûr…
Pour les amateurs qui souhaiteraient l’écouter, une chanson sur le thème de l’Amour intitulée : « La Femme Infidèle »…
Écrite sur deux rimes, assemblées par couples de rimes riches…
Cliquer sur la petite flèche à gauche pour écouter :
Chanter ses chansons sur scène, une drogue addictive pour Claudio…
Une seconde chanson sur le thème allégorique du Voyage,
intitulée : « Faut savoir tourner la page »…
Écrite aussi sur deux rimes ; restreindre le nombre de rimes dans ses chansons, marque de fabrique de Claudio…
Cliquer sur la petite flèche à gauche pour écouter :
Là, toujours avec Fred et Jean-Marie aux guitares et aux contre-chants…
En 1996, l’anniversaire de leur 100 ans avec son ami, et néanmoins médecin traitant, le docteur Jean-Pierre M…
50 ans chacun à quelques jours d’intervalle…
En 1997, il se rasa le crâne sur un « coup de tête », lol…
Ce qui ne changea rien à sa voix…
Ni à ses prestations sur scène…
Avec Nico à la contrebasse
Changement d’ambiance avec la « foto » qui orne son permis bateau…
Il s’enorgueillit d’obtenir le permis côtier et surtout le permis hauturier…
Dans les eaux bretonnes, cap à la voile sur les îles Scilly en Angleterre…
Cap sur les îles anglo-normandes…
Sur ce cliché, l’horizon devrait être horizontal dirait Monsieur de Lapalisse… Claudio à la barre, non pas couché mais quasiment vertical, l’œil sur la grand-voile…
Le voilier gîte, pas l’horizon…
Sur la mer des Caraïbes dans l’archipel de Cayo Largos…
Même trouvé le moyen de s’enrhumer sous le soleil couchant des Caraïbes…
Retour dans les eaux bretonnes et normandes…
Autre facette de l’individu, la chasse à l’arc, au tir instinctif…
Le tir instinctif, sans aucun organe de visée sur l’arc, demande une pratique intensive et un entrainement quotidien…
Il montrait son nouvel arc « Apache » à son ami François B., arc hybride entre le Longbow et le Recurve…
Son premier sanglier à l’arc, avec « l’Apache »…
Assumer ses actes jusqu’au bout et vider le gibier sur place pour sauvegarder la venaison…
Vêtu de la sagghie avec son arc « Tao » à triple courbure, fabriqué sur mesures par un maitre facteur d’arcs…
En tir instinctif on ne peut tirer le gibier à plus de 15 mètres, Nécessité alors de vaincre les défenses visuelles, auditives et olfactives de l’animal de chasse…
D’où le challenge et la beauté de cette chasse, même si l’animal n’est pas au tableau, l’approcher au plus près suffit au bonheur du vrai chasseur à l’arc…
Changement de planète encore, Harley Davidson…
Biker pendant 20 ans, il avalait entre 10 000 et 15 000 kms l’an…
En vêtement de pluie prêt à repartir après avoir dormi sous la tente…
Son plus beau Roadtrip de biker, l’Ouest américain en Harley…
Mais pas en voyage organisé comme tant de motocyclistes d’opérette avec tous les hôtels réservés à l’avance, le gros 4×4 balai qui suit et trimbale tous les bagages et distribue boissons fraiches ou chaudes à chaque halte ! …
Avec ses amis du « Padova Chapter » ils tracèrent et organisèrent leur parcours, louèrent leurs HD à Las Vegas, armes et bagages sur les motos ils traversèrent les déserts et les monts enneigés, et dans tous les endroits où ils firent étape ils se devaient de trouver un motel pour la nuit…
1ère étape Las Vegas dans l’état du Nevada…
Il adorait sa casquette américaine à cheveux, acquise à Las Vegas…
Il prenait des « foto » à l’époque avec un petit Bridge Panasonic relativement performant…
Avec sa compagne à Bryce Canyon…
Dans l’état du Colorado, terre colorée qui porte bien son nom…
Tout comme le fleuve éponyme…
Arches National Park dans l’Utah…
Claudio prenant ses petites « foto » dans le Grand Cayon, état de l’Arizona…
Le Grand Canyon quand les ombres se forment au soir couchant…
En arrière-plan Monument Valley, territoire Navajo…
Ils atteignirent « Four Corner », toujours sur le territoire de la « Navajo Nation »…
Monument marquant le point exact formé par les frontières découpées à angles droits de quatre États américains…
Ils s’embrassèrent un pied dans chaque état…
Claudio un pied dans le Colorado au nord-est
et un pied dans le Nouveau-Mexique au sud-est,
Evelyne un pied dans l’Utah au nord-ouest
et un pied dans l’Arizona au sud-ouest…
Pompe à essence mythique sur la Route 66, la « Mother Road »…
Tentative de drague d’une Indienne, insensible à son charme…
Retour dans les forêts Vosgiennes…
Et toujours le pavillon vénitien à l’arrière de toutes ses Harley Davidson…
Il usa cinq HD…
Changement de décor…
En 2008, année charnière, emménagement à Venise, il y retrouvera sa mère et son père, Linda et Alberto et les assistera jusqu’à leur fin de vie…
Claudio y rejoindra également sa fille, son gendre et ses petits-enfants…
Sur les quais du Grand Canal, Claudio, dans son rôle de père, accompagnant sa fille Florence pour son mariage à la mairie de Venise…
Plus tard au mariage de sa petite nièce, Mylène…
Claudio chez lui à Venise servant le Spritz à ses amis, son apéritif quotidien depuis 1985…
Beaucoup ne savent pas que le Spritz, en vogue depuis 3 ou 4 ans en France mais apéritif institutionnel à Venise depuis le 19ème siècle, se décline sous quatre formes :
Les deux Spritz les plus consommés,
Le spritz au Bitter, à base de Campari…
Le Spritz à l’Apérol, plus sucré, à base d’orange…
Les deux autres spritz, moins courant sauf à Venise,
Le Spritz au Cynar, à base d’artichaut, (cultivé dans les îles maraichères de la Lagune vénitienne) particulièrement amer…
Le Spritz au Select, son préféré, un compromis entre le Bitter et l’Aperol…
Sur la lagune avec son bateau…
Un « Open fuoribordo » de 6,40 mètres…
Avec un moteur Honda 130 chevaux, presque trop puissant pour la lagune, mieux pour les sorties en mer…
À Venise, ils importèrent le « Beaujolais Nouveau »…
Quelques jours avant la date fatidique, ils commandaient à leur bistrotier habituel quelques bouteilles d’un petit vin primeur de Vénétie, bien meilleur, il faut l’avouer, que le beaujolais nouveau…
Avec son Papà et sa Fille dans leur « Baccaro » préféré à Venise…
Sa dernière passion en date : la « foto »…
Celle qui orne sa carte d’accréditation de « fotografo » à la célèbre Mostra de Venise, le plus ancien festival de cinéma du monde… Carte renouvelée pendant 7 ans jusqu’à son départ de Venise…
Dress-code obligatoire pour les « fotografs » accrédités, costard noir et cravate…
Il fotografia, à moins de 5 mètres, les plus grandes stars de cinéma de la planète…
Si vous le désirez, vous trouverez sur ce lien les « foto » des principales stars shootées par Claudio : LES ARTISTES SHOOTÉS À LA MOSTRA DE VENISE
Claudio sur le tapis rouge où chaque « fotograf » accrédité possède sa place numérotée…
Venise, le paradis du « fotograf »…
Équipé pour shooter les Costumés du « Carnevale »…
Coiffé de son bonnet pour soutenir l’action de « Sea Shepherd » (Berger de la Mer) pour la défense de tous les océans…
Retour en France en 2021, coiffé d’un « Trilby » en feutre…
2022, abandon du style Trilby pour le style « Porkpie », plus à son goût…
Délire pendant plusieurs mois d’une grande barbe longue, abandonnée également…
2022/2023 à la Saint-Sylvestre des « Vieux Ados », armé de son « Mirrorless » Nikon Z7II surmonté d’un flash Cobra pour shooter à l’intérieur…
Les dernières « foto » toutes récentes de 2023…
Prises par sa « Bienaimée » pendant la taille du laurier…
Composer cet « alboum » rétrospectif fut pour l’auteur un tourbillon où se bousculèrent souvenirs, sensations, anecdotes et émotions…
Plus de moments vécus que restant à vivre…
Alors, ne perdons pas un instant…
Mon plus beau souvenir de Bébel fut le jeudi 8 septembre 2016…
3 ans déjà que j’avais décroché l’accréditation officielle de « fotograf » à la « Mostra del Cinema » de Venise… Parmi les rares récompenses obtenues par notre Jean-Paul National, ce jour là il reçut le Lion d’or de Venise pour l’ensemble de sa carrière cinématographique…
J’étais présent lorsqu’il s’extirpa de sa voiture devant le tapis rouge de la Mostra, aussitôt assailli par la télévision italienne…
Bébel, béquille à la main, sur le tapis rouge de Venise…
Aussitôt rejoint par la superbe Sophie Marceau, chargée de prononcer le discours pour l’attribution du Lion d’Or à Jean-Paul Belmondo…
Un régal que d’avoir ces deux monstres sacrés au bout de mon objectif…
Le « Magnifique » et la « Sublime »…
Un petit portrait solo pour Bébel, toujours le sourire aux lèvres… Malgré son handicap à l’époque, il respirait en permanence la joie de vivre…
Sophie Marceau, la beauté personnifiée…
Dans la « Sala Grande », c’était sur la scène que ça se passait… Alberto Barbera, directeur artistique de la Mostra, fit une brève élocution en italien pour présenter l’acteur français au public… J’étais au deuxième rang, tout près de Bébel…
Une interprète traduisait dans la langue de Molière afin que Bébel et les nombreux français dans la salle puissent comprendre…
Bebel stoïque, toujours souriant, écoutait…
J’en profitais pour tirer quelques portraits, avec flash…
Sans flash…
Sophie Marceau attendait devant son micro…
Elle lut ensuite le discours officiel de remise du Lion d’or pour la carrière de Jean-Paul Belmondo… Discours qu’elle écrivit elle-même, à la main, et si vous agrandissez la « foto » vous pourrez même voir les ratures sur le papier…
Quelques extraits que je notais alors :
« Jean-Paul Belmondo est une star populaire, un acteur complet, multi faces, producteur de cinéma, un patron de théâtre et aussi le patriarche d’une grande et belle famille »
Et aussi
«Je me rappelle quand tu m’as prise dans tes bras et je me rappelle aussi Claudia Cardinale, de Sofia Loren, d’Ursula Andress, d’Anna Karina, de Françoise Dorléac, de Catherine Deneuve, d’Annie Girardot, d’Emmanuelle Riva… parce que même en soutane, tu les faisais toutes craquer » …
De temps en temps elle s’arrêtait pour laisser l’interprète traduire en italien…
Bébel écoutait attentivement…
Toujours debout malgré la fatigue…
Accroché à sa béquille d’une main ferme, pleine de bijoux amérindien…
Mais le discours se prolongeant, il finira par s’asseoir sur la chaise mise spécialement à sa disposition… À la fin de son émouvant discours, Sophie Marceau embrassait Belmondo…
Vint le moment solennel de la remise du Lion d’Or, apporté par Paolo Baratta, le président de la Mostra…
Cet animal tant convoité par les tous acteurs et les réalisateurs de la « Planète Cinéma »…
Bébel se relevait pour recevoir le Lion d’Or…
Il prit la parole quelques instants…
« Quand j’étais jeune, je suis venu à Rome et je cherchais Cinecittà et je n’ai pas trouvé…
Je suis retourné à Paris et Vittoria de Sicca m’a appelé pour tourner avec Sophia Loren ! » …
Après avoir prononcé le nom de Sophia Loren, Bébel poussait un tonitruant « Aaaah » et se fendit la pipe ! … Le public aussi…
« Ensuite, je tourne avec Gina Lollobrigida », un second « Aaaah » …
« Puis avec Claudio Cardinale », dernier « Aaaah » encore plus sonore…
Puis il concluait, mort de rire : « Voilà pourquoi j’aime le cinéma italien ! »…
Je termine cet inoubliable souvenir par cet aparté complice entre Bébel et Sophie Marceau, conscient d’avoir vécu un moment historique et privilégié…
« Calamiteuse » me semble en dessous de la vérité pour qualifier 2020…
Cette année fut d’abord marquée d’une suite ininterrompue de calamités personnelles… Tout commença par la réception d’un PV pour dépassement de vitesse en Harley en Toscane, or jamais je ne parcouru les routes de Toscane avec mon Harley Davidson…
S’en suivirent de nombreuses autres calamités le long de l’année dont je vous épargne les navrants détails …
Simultanément apparurent les calamités collectives, la marée exceptionnelle de 187 cm qui inonda Venise, la pandémie, la fuite des touristes et ses conséquences désastreuses pour la Sérénissime et enfin les confinements, les déconfinements et les re-confinements que nous subissons encore à l’heure actuelle.
Conséquence parmi d’autres, une productivité « fotografic » personnelle fort réduite rapport aux années précédentes…
Mais pour ne pas rompre avec le rituel annuel, je vous présente malgré tout une sélection, plus mince qu’à l’accoutumée, de « foto », certaines pour leur petit côté artistique, d’autres pour leur valeur affective ou leur témoignage même si elles ne s’avèrent pas techniquement parfaites…
Janvier
Commençons par les retrouvailles des « Vieux Ados » pour la Saint Sylvestre, retrouvailles qui hélas n’auront pas lieu cette année, chacun de nous devant demeurer chez soi… Rendons à César ce qui est à César, les deux premiers clichés sont l’oeuvre de notre ami Jean-Claude Orlowski…
L’année dernière les « Vieux Ados » festoyèrent pendant une semaine à Venise… Si Evelyne, ma compagne, se mit magistralement à l’œuvre derrière les fourneaux, force me fut de préparer chaque soir le Spritz, noblesse oblige…
Sur la plage du « Lido » le bain des « Ibernisti » du jour de l’an, annulé cette année évidemment…
Le « Tramonto », coucher de soleil sur la lagune…
Un quart d’heure plus tard, le soleil disparaissait…
Février…
Exposition Francesco Morosini dit « le Péloponnèse » (1619-1694) au musée « Correr » à l’occasion des 400 ans de la naissance de cette figure passionnante, Capitaine Général de la Mer et 108ème Doge de Venise… Le buste de « Morosini el Peloponnesiaco » en marbre de carrare par Giovanni Comin…
Depuis tous les musées sont fermés et les expositions annulées…
Le Carnaval de Venise 2020… Mon premier portrait de l’année, une « Costumée » sur le Pont de la Paille, devant le Pont des Soupirs…
Ma marotte à tous les « Carnaveaux » : capturer le regard des « costumés »…
Un classique, l’image réfléchie dans le miroir…
Mais le carnaval de Venise, grande fête des costumés, devenu de fait la grande fête des « fotografs »…
Bien plus nombreux que les « Costumés » qui posent devant leurs objectifs…
Les « fotografs fotografiés »… Ce qui donnaient parfois des scènes ahurissantes certains n’hésitant pas à se vautrer parterre…
Personnellement je préfère la capture des regards…
Pour débusquer une émotion derrière le masque…
Mars…
Le confinement le plus strict intervenant avec la fermeture prématurée du carnaval, je me rabattais sur les bourgeons de mon jardin…
Un défi en « Macrofotografie » pour saisir les minuscules fils d’araignée…
Je repérais dans mon jardin une longue tige toute « finote » de « Troène d’Europe » appelé aussi « Raisin de Chien » (ligustrium vulgare)…
La zone de netteté se révélant extrêmement mince quand on shoote en « Macro » avec un diaphragme ouvert au maximum, il me fallut prendre une vingtaine de « foto » et fusionner avec un logiciel adéquate les zones de netteté de chacune pour obtenir la netteté totale sur toutes les feuilles de ce haut de tige… Ainsi se découvrent les joies de la « Macro »…
Avril…
En plein confinement, obligation de me rendre sur la terre ferme à « l’Ospedale all’ Angelo » (l’Hôpital de l’Ange) de Mestre … Avec le contingentement de toutes les liaisons maritimes et terrestres, rejoindre la terre ferme depuis notre île du Lido de Venise devenait une aventure… J’en profitais pour shooter Venise depuis le Ferry…
Le pont des soupirs, le pont le plus « fotografié » au monde, sans aucun touriste ! … Seul passe dessous le bateau vert des éboueurs…
Je shootais le pont à un des rares moment où le soleil l’éclairait pendant un bref moment… Le reste de la journée, coincé entre le Palais des Doges et les Prisons, il demeurait à l’ombre…
Le bassin de « San Marco » avec la pointe de la Douane et l’entrée du grand canal dans des eaux lagunaires on ne peut plus calmes en ces heures où normalement elles s’encombraient d’une navigation intense…
Mai…
Le carnaval terminé depuis longtemps, apparurent les nouveaux masques vénitiens obligatoires partout et bien évidemment sur le « Vaporetto »…
Le capitaine dans sa cabine… À cette période-là, obligation aussi de porter des gants, aujourd’hui complètement abandonnés…
Le personnel de la compagnie maritime, talkie-walkie en main, surveillait et contrôlait les opérations…
Les petits bateaux privés n’échappaient pas à la règle…
Le 18 mai 2020, 1er jour de la « Fase 2 » du dé-confinement à Venise…
L’occasion pour nous d’effectuer quelques courses indispensables, impossible à réaliser depuis deux mois… Direction le centre historique et malgré le temps maussade je n’oubliais pas mon appareil-foto… Le pont du « Rialto », désertique…
Les kiosques à souvenirs dans la zone de « San Marco » irrémédiablement clos…
Sous les arcades des « Procuraties », rideaux baissés au « Florian » le plus célèbre des cafés vénitiens…
Le « Canalazzo », le Grand Canal ainsi nommé par les anciens, sans vaporetti, sans taxis, sans gondoles, sans barques privées… Du jamais vu…
Pour fuir cette morosité, je me réfugiais sur mes lieux privilégiés et isolés de la lagune sauvage… La gracieuse Aigrette Garzette dans sa blanche tenue…
Qu’elle ébouriffait par moment…
Le « Cavaliere d’Italia », oiseau emblématique de ces endroits secrets de la lagune…
Juillet…
Depuis « l’Altana » de ma cousine à « Castello », mon autoportrait de « fotograf » sur les toits vénitiens…
Le goéland, autre oiseau emblématique de la lagune vénitienne… Pas une mince affaire que de le capturer quand il passe plein vol…
Jamais gagné d’avance de le suivre avec un couple boitier-téléobjectif pesant 3,7 kilos…
Le temps maussade et ses quelques gouttes de pluie ne m’empêchaient pas de « fotografier » l’enfilade de lauriers fleuris bordant la petite rue longeant la « Riva del Corinto » du « Lido di Venezia »…
Ni ces pins maritimes affectueusement penchés au-dessus des bancs publics pour nous protéger de la pluie, voire du soleil…
Aout…
L’affiche de la « Mostra del Cinema »…
Bien qu’ayant une fois encore obtenu l’accréditation comme « fotografo della Mostra », le plus ancien festival de cinéma de la planète, mes rendez-vous quotidiens pendant six semaines sur la terre ferme m’empêchèrent de shooter les artistes sur le tapis rouge…
Je capturais, pour reprendre mon expression favorite, « les hommes de l’ombre qui bossaient en plein soleil », ceux sans qui la Mostra serait impossible… La force de 3 costauds s’avérait nécessaire rien que pour poser un cube de pierre sur un diable…
Octobre…
La « Veleziana », grande régate de voiliers organisée par « La Compagnia della Vela di Venezia », compétition sportive impliquant 190 voiliers depuis les petits 6 mètres jusqu’aux « Maxi », et un millier de voileux rien que pour les équipages… Passage devant l’île de « Sant’ Elena »…
Spinnaker en son allure grand largue, profitant du vent arrière…
Novembre…
La perle rare, la seule expo ouverte à Venise dans les jardins de la « Marinaressa » dans le « sestiere de Castello », l’exposition se tenait en extérieur, ceci expliquait cela…
Mes deux œuvres préférées du jour… « The Rest of Your Life » 2020, par Paul Chamberlain…
« Marta et l’Elefante » 2019, par Stefano Bombardieri, sculpteur de Brescia, Italie…
Au sortir de l’expo, dernier cliché de la lagune en cette fin d’après-midi où se profilaient en ombres chinoises les silhouettes du campanile de San Giorgio et de la Salute…
Décembre…
Sur la plage de « San Nicolò » à l’extrême nord-est de l’île du Lido, les « bécasses de mer », en français les « huitriers pie », oiseau caractéristique, au grand bec rouge lui permettant de casser les coquillages…
Une balise bâbord de la passe d’entrée de port de « San Nicolò », en arrière-plan le phare de la péninsule de « Punta Sabbioni »…
L’envol des « bécasses de mer »…
Depuis le 3 octobre de cette année 2020 le « MoSe » (acronyme de MOdulo Sperimentale Elettromeccanico) fonctionne…
Système de défense contre « l’Aqua Alta » formé de rangées de vannes mobiles escamotables sous la forme d’impressionnants caissons jaunes permettant d’isoler la lagune vénitienne de la mer Adriatique durant les phénomènes des hautes marées…
Gros plan…
Un trait de lumière dans le ciel matinal et nuageux me permettait d’accrocher au-dessus du « MoSe » les cimes enneigées des « Dolomites »…
Le phare de « San Nicolò » juste avant le lever du jour…
Cette année fut douloureusement marquée par la disparition de Renato, mon frère ainé, Maître d’Art, créateur d’automates…